L’équipe de George Lucas
Le costume est un élément clé lorsqu’un réalisateur souhaite donner de la dimension à un personnage. Parmi les nombreux aspects créatifs de ses films, George Lucas a porté un intérêt tout particulier aux costumes. Au fil de ses expériences, il sélectionne lui-même des artistes pour réaliser au format papier et textile ce qu’il a en tête. « En fait George est un styliste de mode très avisé », prétend Ian MacCaig, artiste conceptuel chargé de la visualisation des costumes. Dès le premier film, les directives furent claires sur la marche à suivre. Ainsi dans Star wars, les personnages malfaisants devaient être vêtus de façon Monochrome, les héros devaient porter des costumes affichant des couleurs naturelles. Sur les dessins réalisés sous ses explications, il sélectionne ce qu’il veut et de ça redonne des directives pour les suivants.
Ian MacCaig
Débute sa carrière en tant que collaborateur sur les effets spéciaux de La Guerre des étoiles, en 1977. Il y apparaît également dans la peau d'un soldat de l’Étoile Noire. Un baptême du feu prestigieux suivi de fonctions plus importantes: Johnston est responsable des effets spéciaux des deux autres volets de la saga de science-fiction, L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, puis travaille sur ceux des Aventuriers de l'Arche perdue, pour lesquels il remporte d'ailleurs un Oscar.
Aggie Guerard Rodgers
La costumière distinguée en théâtre, a commencé sa carrière dans les films avec George Lucas, en commençant par « American Graffiti », elle fut reprise pour Star wars et esquissa le fameux bikini de la princesse Leïa.
Nilo Rodis Jamero
Rodis est né aux Philippines, et a immigré aux États-Unis après l'obtention du diplôme d'études secondaires. Il est diplômé de l'Université de San Jose, et a commencé sa carrière en tant que designer automobile Chevrolet de General Motors. Il a commencé à travailler sur des films après, puis-chef des effets spéciaux Joe Johnston l'a embauché comme designer pour George Lucas ' Industrial Light & Magic . En dehors de son travail de Star Trek, il a contribué à des films tels que la trilogie originale de Star Wars, Poltergeist, Les Aventuriers de l'Arche Perdue, Flubber et Home Alone . Dernièrement, il a travaillé comme directeur artistique sur Tim Burton 's Alice au pays des merveilles 2010 film.
Trisha Biggar
Elle a apporté son expérience étendue dans l'art, le théâtre, le film et la télévision. Sa mission était de concevoir des costumes pour les Épisodes I, II et III de la saga Star Wars.
Après ses études à Wimbledon l'École d'Art, Biggar a marché avec des troupes de théâtre britanniques célébrées, a ensuite commencé à créer des costumes pour les films. Ses crédits de télévision incluent les Jeunes Chroniques d'Indiana Jones. Elle a reçu une nomination BAFTA sur le Meilleur Design(Conception) de Costume pour la mini-série Moll Flanders.
Elle va apporter à la saga les imposantes et incomparables robes de la princesse Padmée Amidala.
Inspirations
Un univers inspiré de la fiction...
Pour sa saga, George Lucas a puisé de nombreuses sources d'inspiration dans les livres, films et séries qui l'ont marqué. Les cycles d'Isaac Asimov posent ainsi les bases de sa conception des droïdes, mais également l'idée de planètes-villes comme Coruscant. Un autre classique de la science-fiction inspire particulièrement le réalisateur : les serials des années 1930, notamment Flash Gordon — c'est de là que Lucas tire ses titres (lui-même revendique cet amour pour les titres de type La revanche de ... et ainsi de suite) et les textes déroulants au début des films. De même, plusieurs personnages de Star Wars exploitent des stéréotypes déjà vus dans ces serials. Le cinéma d'Akira Kurosawa, notamment son film La Forteresse cachée, inspire également particulièrement le réalisateur, tant sur le fond que sur la forme. C'est en effet de ce film qu'il tire l'idée de centrer une partie de l'intrigue sur les deux personnages les plus insignifiants (les deux droïdes, principalement dans l'épisode IV), mais Lucas s'en inspire aussi pour les volets qui se rabattent sur l'image pour servir de transition entre deux scènes, typique du cinéma de la première moitié du XXe siècle138.
L'inspiration vient également d'autres types de cinéma. Le western est ainsi à l'origine de certaines scènes, notamment sur Tatooine, tandis que le polar inspire le début de l'épisode II139. Le péplum joue également un rôle, notamment à travers la course qui occupe une place centrale dans La Menace fantôme et qui est directement inspirée de la course de chars de Ben Hur. Les films de guerre et de pirates inspirent également de nombreuses scènes : l'attaque sur l'Étoile Noire est réalisée par Lucas à l'aide d'extraits de films représentant la Seconde Guerre mondiale dans les airs pour guider le travail des sociétés d'effets spéciaux ; tandis que l'assaut sur Kashyyyk dans l'épisode III s'inspire du film Il faut sauver le soldat Ryan.
L'inspiration est, enfin, littéraire : l'étude anthropologique de Joseph Campbell Le Héros aux mille et un visages et la légende arthurienne sont une de ces principales sources pour créer les archétypes de son histoire, comme le jeune et pauvre héros appelé à l'aventure, le vieil ermite qui le prend sous son aile, la princesse en détresse... Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien est également une grande source d'inspiration pour George Lucas : les deux sagas partagent une trame très proche et des personnages assez semblables (Obi-Wan Kenobi et Gandalf, par exemple), mais aussi des procédés narratifs similaires (par exemple rapporter l'histoire d'amour de protagonistes hors du récit : Leia épouse Han Solo dans un livre de l'univers étendu, Aragorn et Arwen voient leur idylle relatée dans les appendices du livre).
...et de la réalité
George Lucas s’est également inspiré de la réalité, notamment de faits historiques. Outre les scènes de combats spatiaux inspirées des films sur le Blitz, le réalisateur s'est entre autres inspiré du Moyen Âge occidental, de l'histoire et des philosophies d'Extrême Orient. Ainsi, les Jedi ont une philosophie teintée de bouddhisme, tandis que le casque de Dark Vador a été inspiré au dessinateur Ralph McQuarrie par ceux des samouraïs. Lucas explique également s'être inspiré, pour la progressive ascension de Palpatine et la transition de République à Empire, de ce qui est arrivé à Jules César, Napoléon Bonaparte et Adolf Hitler. Il admet aussi que l'Empire dépeint dans les premiers films s'est inspiré de l'époque de Richard Nixon et de la guerre du Viêt Nam, qui l'a poussé à s'interroger sur la façon dont une démocratie peut se transformer en dictature. En 2005, Lucas a également déclaré : « J'espère qu'on ne le vivra pas dans notre pays ; peut-être que le film pourra réveiller les gens aux États-Unis, notamment face aux menaces contre la démocratie. »
Lucas s'est par ailleurs inspiré de faits de la vie quotidienne. Ainsi, l'idée d'un copilote alien, Chewbacca, lui est venue par sa chienne, de taille imposante, qui se tenait souvent sur le siège passager lorsqu'il conduisait à l'époque. De même, le nom de Jar Jar Binks est venu d'un nom inventé par un des enfants du réalisateur. Le court-métrage George Lucas in Love réalisé par Joe Nussbaum, parodie de Shakespeare in Love, montre d'ailleurs un jeune George Lucas s'inspirant du contexte du campus qui l'entoure pour créer l'ambiance de son premier film. Bien que parodique, ce film a été très apprécié, y compris par le réalisateur.
Padmé Amidala
L’un des aspects les plus frappants de la prélogie est le nombre ahurissant de costumes portés par le personnage d’Amidala. De la jeune souveraine de Naboo à Madame Skywalker, future maman, l’actrice Natalie Portman a eu la chance de porter toutes sortes de tenues et d’étoffes.
Dans « La menace fantôme », George Lucas souhaitait insister sur la personnalité de la jeune reine ; il demanda donc qu’on lui conçoive une robe pour chaque nouvelle scène.
L’une des plus emblématiques est celle qu’elle arbore dans la salle du trône du Palais de Theed.
Cette tenue fut probablement l’une des plus difficiles à confectionner pour trisha Biggar et son équipe. Des détails de la coiffe sont dorés par des feuilles dort, à la main.
Les costumes pour ce personnage furent encore plus nombreux que sur le film précédent et l’on assista à un changement radical de style. Padmé n’étant plus souveraine, il fallut des costumes moins formels et moins solennels.
Nous avons la tenue de l’arène. Costume dans les mêmes couleurs que les tenues de leia. Encore un subtil parallèle entre la mère et la fille.
Ce changement est tangible dans les scènes se déroulant dans la Contrée des Lacs de Naboo, où la romance avec Anakin prend une nouvelle tournure. Lors du premier baiser, Padmé Porte une robe délicate, multicolore, avec un collier en métal argenté.
Dans l’épisode III l’élément essentiel du costume était de dissimuler la grossesse de Padmé. On dessine pour la jeune femme des tenues amples.
Mais la robe qui nécessita la plus grande attention fut celle utilisée pour les funérailles sur Naboo. La costumière souhaitait donner l’allure aquatique à cette tenue merveilleuse. « pour moi le moment était idéal, raconte Biggar. Nathalie donne à cet instant l’impression de flotter sur l’eau. » Cette robe traduit une beauté mélancolique parfaitement adaptée à cette séquence, l’une des plus tristes de la saga.