Pérégrinations féeriques au royaume des magies

Tout cascadien est le bienvenu pour rejoindre cette histoire ; on y joue son personnage de la cascade sous une apparence féerique (ce sont les hommes qui appartiennent aux histoires dans ce pays). Pour que ce soit jouable et équitable, nous prenons tous plus ou moins une apparence d'elfe pour interagir entre nous, tout en gardant les principes de notre espèce (n'importe laquelle dans le monde féerique, fée, dragon, pégase, lutin etc.). Cependant nous pouvons prendre notre apparence normale en cas de besoin.
Eïlém s'est personnellement engagée pour accueillir les cascadiens en ces lieux et espère beaucoup vous y voir :p

On peut venir et repartir en liberté, voire partir pour revenir sous un autre personnage.

Avant de commencer, précisez les caractéristiques physiques de votre personnage, je les replacerai à la fin de ce post. Pour des raisons d'équilibre, tous les personnages seront équivalents mais c'est à vous de le spécialiser, en accordant 15 points à 5 caractéristiques :

Force
Magie
Défense (contre la force)
Résistance à la magie (contre la magie)
Rapidité

Ces caractéristiques donnent un aperçu de la difficulté d'une action. Un dragon qui a 2 en rapidité n'a aucune chance d'attraper de front une fée qui a 6 en rapidité, mais une fée attrapée qui a 2 en défense peut difficilement résister à un dragon qui voudrait la chatouiller s'il a 5 en force. La fée ne pourra pas non plus retenir de force un dragon qui a 5 en force si elle n'a que 1 en sa propre force ; par contre, elle peut lui lancer un sort facilement si elle a 6 en magie et le dragon 2 en résistance. Etc. !



Fiches personnages :


Astrellys - Dragon

Force 3
Magie 0
Défense 4
Résistance à la magie 6
Rapidité 2


Eïlém - Fée

Force : 2
Magie : 4
Défense : 2
Résistance à la magie : 3
Rapidité : 4

- Aaaah... Vacances... rugit doucement le dragon tandis qu'il se posait sur un rocher bien chaud, au sein de cette belle journée ensoleillée.

Le repos était bien mérité après ces derniers temps mouvementés... Il allait bien pouvoir dormir deux ou trois petites semaines. Il faut dire qu'entre l'expédition pour retrouver la fée Ormely (suite à son crash dans la forêt noire, pour avoir emberlificoté ses ailes suite à un trou d'air), la croisade contre l'incursion gobeline des frontières du sud (après qu'ils aient pillés la meilleure pâtisserie de la région, causant une violente manifestation du syndicat des fées gourmandes), la remise au normes de la porte de la muraille est (les cadres modernes imposant dorénavant la vitrification des enceintes au feu de dragon), le sauvetage de la princesse Feuilledechêne du chaudron des trölls du bois caverneux (elle avait jeté un sort pour que l'eau reste tiède et a passé, selon ses dires, le bain le plus amusant tandis que les trölls patientaient une demi journée et déplaçaient 17 arbres en bois de chauffage pour faire vainement bouillir 50 litres d'eau)...

Heureusement, ce coin était délicieusement tranquille. Seuls quelques oiseaux faisaient de paisibles vocalises, sur le fond du bruissement des arbres et de l'eau courante, la grande cascade étant non loin.

Il s'étira et regarda les nuages passer doucement, sombrant peu à peu dans un profond sommeil, lorsque cependant...

Super,

Alors voici pour commencer la fiche technique de mon personnage :

Force : 2
Magie : 4
Défense : 2
Résistance à la magie : 3
Rapidité : 4

Un bruit sourd et grave suivi d'un léger tremblement de terre se fit entendre dans le lointain, stoppant brusquement le doux frémissement du vent dans les arbres ainsi que le flot continu de la cascade enchantée. Le bruit donnait l'impression d'un danger qui approche à grand pas, les oiseaux s'étant arrêtés de chanter et s'étant envolés furtivement vers l'est, et les ondes sous terre se propageant très rapidement. Des bruits d'éclaboussure et de jets se rapprochaient, mettant les habitants de tout le royaume de la Cascade sur leurs gardes.

Au loin, un cri terrifiant de fée se fit entendre, suivi très rapidement de l'apparition d'une vague géante, se levant jusqu'au ciel, menaçant d'éclater d'un bout à l'autre et de dévaster tout sur son passage. Des milliers de petites perles scintillantes féeriques tombèrent de l'eau et des ondes fluorescentes démontraient que l'eau de cette immense vague n'était pas naturelle. La cascade enchantée était menacée. Cette vague n'était pas venue de nulle part, elle avait sûrement une issue et une cause...
D'énormes bourrasques de vent balayèrent quasiment toutes les petites choses ainsi que les êtres les plus petits comme les fées. Des objets volaient partout, risquant à tout moment de blesser un être en s'abattant sur lui. Il était fréquent que les êtres se transforment sous apparence elfique pour se parler entre eux et vivre en communauté, mais il leur arrivait parfois de se retrouver sous leur apparence naturelle, et quelques fées n'eurent pas le temps de se rendre sous l'aspect elfique et furent emportées par le vent, ne réussissant pas à faire usage de leurs ailes, blessées par la violence du vent qui les malmenaient.

Eïlém, qui faisait partie de ces fées, atterrit très brusquement contre un arbre beaucoup plus à l'est et tomba au sol inconsciente, tandis qu'une tempête énorme et inexistante se préparait, derrière cette vague géante qui devait être l'objet d'une magie extrêmement puissante ainsi que de la volonté d'un être qui voulait s'accaparer les biens de la très précieuse cascade enchantée, réputée pour ses pouvoirs.

Astrellys se réveilla en sursaut, emporté par un souffle prodigieux, aveuglé par les violentes poussières. Persuadé d'avoir attrapé un cauchemar, il ne reprit vraiment ses esprits que lorsqu'une pierre le blessa au visage, lui confirmant bien qu'il ne rêvait pas. Il prit alors toute l'étendue de ces terribles présages.

Tout était pourtant si calme et ensoleillé... propre à la joie, au repos et au rire... et maintenant, c'était comme si un univers parallèle avait pris la place du monde qu'il connaissait.

Mais non ! C'était bien son monde. Il le reconnaissait malgré tout... Grâce à son coeur.

Il allait être emporté plus loin encore et assommé contre des rochers lorsqu'il reprit - in extremis - son apparence de dragon. Ses griffes profondément enfoncées dans le sol et ses huit tonnes lui permettaient maintenant de prendre le dessus sur les éléments. Un pas après l'autre (voler était hors de question, même pour un grand dragon), il se dirigea vers la tempête, le souffle furieux balayant furieusement ses écailles.

Il vit soudainement une petite fée être projeté contre un arbre et retomber sur le sol, inerte. Avant que le vent ne puisse l'emporter à nouveau, il déploya une aile en guise de protection, formant un petit asile à l'abri de la tempête, et regarda par dessus.

- Brom ! fit le dragon en se raclant la gorge, ce qui fit vibrer le sol et, espérait-il, réveillerait la fée. Il ne pouvait pas faire grand chose tant qu'elle avait cette taille. Sans doute n'avait-elle pas eu le temps de prendre un corps moins léger et fragile. Ses petits habits fleuris étaient tous déchirés et ses ailes froissées. Il regarda vers la vague géante, très en colère, ça n'allait pas se passer comme ça !

Eïlém reprit connaissance quelques minutes plus tard, se réveillant avec un mal de tête énorme. Sa vision n'était pas nette et la vue d'une énorme créature au dessus d'elle semblait bouger en faisant des gestes, et créant d'énormes vibrations sous le sol. Elle se demanda si elle rêvait, quand le vent la fouetta aussitôt de plein fouet, arrachant une fois de plus une de ces ailes dont la douleur était insoutenable. Ce fut alors la souffrance terrible causée par ses ailes endommagées qui la fit reprendre complètement ses esprits.
Elle aperçut alors un dragon qui lui faisait signe de se transformer et de filer, ce qu'elle fit, mais avec beaucoup de mal. Ses ailes se transformèrent en des bras humains couverts de blessures et roués de coups. Le corps d'elfe qui se mettait alors en forme se trouvait extrêmement affaibli : des douleurs aux jambes se faisant ressentir, elle devait s'être foulée une cheville en tombant de l'arbre. Une fois entièrement transformée, elle se cramponna du mieux qu'elle put à l'arbre, quand elle aperçut juste à quelques mètres ;a vague géante, prête à s'écraser. Elle avait arrêtée de s'élever, semblant surplomber le ciel lui-même, et avançait dangereusement.

Elle voulut aussitôt se créer une bulle pour se protéger de tout danger, mais la puissance extrême de la vague avec sa hauteur et a vitesse serait bien plus forte et sa bulle ne lui serait d'aucun secours. Fuir ? en courant avec une cheville foulée, des jambes meurtries et des bras dont même le vent semblait augmenter la blessure ? Il n'en était pas question non plus. Se téléporter était la dernière solution, mais elle demandait une magie très puissante et de longue durée, et elle doutait très fort pouvoir en être capable.
Dans un ultime espoir, elle cria au dragon qui la regardait avec un air paniqué, voyant qu'elle ne bougeait pas :

_ Vous savez utiliser la magie ? Se téléporter ? Ensemble ?

Mais la force du vent couvrait ses cris et Eïlém se demanda si l'être en face d'elle avait compris quelque chose. Dans la situation extrême dans laquelle elle se trouvait, elle n'avait même pas songé au fait qu'il puisse lui vouloir du mal lui même, qu'il était énervé du fait qu'il ne pouvait peut-être ps profiter d'un futur repas ou d'une victime... Mais la guerre et la chasse n'étaient pas possible dans pareille situation, et Eïlém espérait que si c'était un être de la Cascade enchantée, ils pourraient se comprendre avec aise et s'entraider.

La petite fée s'éveilla heureusement, au grand soulagement du dragon. Elle se hâta alors de prendre une apparence plus solide... Hélas ! Son nouveau corps, aux accents elfiques, ne laissait que plus sérieusement entrevoir ses blessures. En revanche, sa plus grande taille permettait une meilleure compréhension entre les deux êtres.

Astrellys laissa échapper un petit grognement désolé, et une mine attristé. Le dragon, dont l'attention ne se portait plus sur la tempête, faillit prendre à son tour une apparence elfique afin de mieux soutenir la blessée, mais un tronc d'arbre vint heurter son crâne, égratignant une oreille au passage, et il reprit ses esprits.

Quant à elle, elle sembla justement lui crier quelque chose, qu'il n'entendit malheureusement pas. Mais ils étaient tous les deux en communion, tels que deux êtres de la Cascade pouvaient être, et il ressentit ce qu'elle voulait dire.

Il fallait agir vite, en effet ! La seule chose qu'il pouvait proposer pour l'instant, était d'essayer de s'envoler au delà du cercle de la terrible tempête, par dessus la vague qui menaçait de les engloutir dans un très court instant. Il ouvrit ses pattes de devant et les joignit devant la fée, créant ainsi une nacelle improvisée où elle pourrait se laisser emmener, à moins qu'autre chose ne se révèle envisageable avant qu'il ne soit trop tard...

Eïlém put sentir à travers l'osmose qui se dégageait à travers leur regard qu'il était bel et bien un être de la Cascade en qui elle pouvait accorder de la confiance. Elle comprit son intention quand celui-ci ouvrit ses pattes près à bondir et sembla hésiter un moment , de peur qu'ils ne se fassent avaler par le vent ou engloutir par la vague qui recouvrirait le monde entier de la Cascade enchantée d'un instant à l'autre. Mais une seconde d'hésitation de trop pouvait leur être fatale, c'est pourquoi elle monta directement. Elle n'avait que très peu d'expérience concernant le vol de dragon, n'ayant pas assisté encore à l'option de vol de dragon à l'école féerique, et avait juste les bases pour se tenir et tenter de rester cramponée, bien que le vent plus la vitesse à laquelle il volerait et les obstacles imprévus qu'il devrait sûrement éviter, la confronterait à un niveau des plus coriaces pour des fées expérimentées.
Ne pouvant rien faire d'autre, elle se tint du mieux qu'elle put à ses écailles, et accrocha ses chevilles très fermement autour de quatre écailles du dragon dont la taille des crans pouvait lui servir d'attache ferme. Elle se coucha complètement en avant, en tenant ses mains en dessous des écailles près du cou du dragon pour éviter l'attractivité ainsi que le vent et baissa la tête, en grimaçant de peur, espérant du mieux qu'elle put tenir et ne pas tomber.
Quand le dragon s'envola délicatement vers les airs, elle sentit déjà son coeur accélérer mille fois plus, se sentant partir en arrière, bien qu'elle s'était allongée vers l'avant, mais ses points d'appui étaient pour l'instant infaillibles et elle soupira rapidement, alors qu'elle laissait échapper un cri d'horreur quelques secondes après lorsqu'un énorme coup de tonnerre et de déchirement parut, de par sa force innouie, recouvrir tout le royaume et briser l'étendue céleste. Le dragon alors doubla, tripla, et quadrupla sa vitesse.
Eïlém ne voyait plus rien devant, le paysage passant trop vite, elle voulut se tourner pour apercevoir la géante vague mais elle avait bien trop peur de tomber.

Il y avait, entre les deux, comme un rayon de lumière au travers de l'obscurité de ces terribles instants. Le coeur du dragon se réchauffa à la pensée que, si c'était leurs derniers instants à vivre, au moins ne partiraient-ils pas sans ressentir cette joie profonde qui unit les coeurs quand la confiance est partagée.

La fée se hissa sur le dragon avec difficulté, ne devant son salut qu'aux écailles qui lui fournissaient de solides prises contre la tempête. Lorsque le dragon sentit qu'elle semblait bien accrochée, il s'apprêta à prendre un difficile envol. Il ne l'aurait probablement pas essayé seul, mais il avait la responsabilité d'un coeur à présent. Il se sentit tout attendri par sa présence, un peu intimidé par le contact d'ailleurs. Il hésita un dernier instant, était-ce raisonnable, pouvait-il être sûr qu'elle tiendrait vraiment ? Il n'eut pas le temps de réfléchir davantage, et sauta pour éviter les premiers élans de la vague. Le vent s'engouffra furieusement dans ses ailes à demi déployées et, durant des secondes qui parurent une éternité, il fut jeté au caprice du vent comme un samare d'érable dans un orage d'été.

Enfin il reprit l'avantage, sa masse énorme luttant avec l'air en furie. Battant des ailes avec force, il échappa au raz-de-marée terrible et s'élança loin de la tourmente, aussi vite qu'il le pouvait. Il gagna cette course mais, complètement épuisé et ayant tout à fait perdu la mesure du temps, il redescendit soudain comme vidé de toute sa force.

Le dragon se posa sans douceur sur une sorte de mangrove que ni lui ni la fée ne connaissait, mais il avait été impossible de juger de la direction ni même de la distance que leur fuite leur avait imposée.

Il releva doucement la tête, épuisé mais très inquiet, ne pouvant voir la fée telle qu'elle était placée, seulement rassuré par sentir son étreinte, prouvant qu'elle avait su tenir malgré les vents furieux.

Immobile et silencieux, car il n'osait faire un geste ou dire un mot, il attendit de ses nouvelles.

Encore paniquée par toute cette tempête et les terribles conséquences qui allaient en écouler, Eïlém se retint de crier quand le dragon tomba au sol, épuisé. Il lui avait sauvé la vie, mais sa timidité légendaire et son don pour se mettre dans des situations impossibles la figea, n'osant dire un mot ni bouger d'un pouce, attendant que ca se passe. L'être affalé contre le sol ne semblait pas broncher non plus...
Ne sachant pas que faire, le seul mouvement qu'elle fit fut un simple haussement des yeux en l'air. De nouveau, elle se figea et de nouvelles questions la firent paniquer aussitôt, lui faisant retrouver ses esprits. Ils n'étaient plus au royaume de la Cascade enchantée. L'idée d'avoir quitté son royaume et d'avoir perdu ses habitants la bouleversaient au plus haut point. Sans perdre espoir, elle voulut envoyer un appel à ses amies de la même contrée féerique de la Cascade, mais soit son pouvoir avait disparu, soit le contact n'était possible car plus aucune fée n'était là, ce qui voulait dire qu'elles étaient mortes, ou inconscientes.

Des bruits de chevaux au galop se fit entendre et une horde de chevaliers arrivèrent et s'arrêtèrent devant eux, les dévisageant. Un d'entre eux avança et leur demanda d'un ton sévère :

_ Puis-je savoir ce que vous faîtes sur nos terres ? Quelle est la cause de votre venue ?

Le temps s'écoula, terrible. Plus la fée ne bougeait pas, et plus le dragon s'inquiétait, mais plus il s'inquiétait moins il osait bouger ! Son souffle se fit plus court et illumina les brumes environnantes d'un éclat rougeoyant.

Soudain une armée de chevaliers interrompit la délicate situation, mais sans doute leur venue ne rendait pas ladite situation plus facile... Surtout d'après l'air du chef présumé des chevaliers, qui n'avait vraiment aucune douceur dans la voix. Le dragon n'avait plus assez de forces pour voler, et cette nouvelle compagnie était des plus menaçantes s'il ne pouvait échapper par la voie des airs à la forêt de lances aiguisées que les chevaliers brandissaient dans leur direction.

Jugeant que la sagesse n'était pas de chercher à impressionner leurs adversaires, il répondit à la question posée par une métamorphose, s'investissant alors d'un corps elfique à la ressemblance de celui de la fée. Dès qu'il aperçut celle-ci, il poussa un soupir de soulagement en la voyant bien vivante, immédiatement suivi par une discrète rougeur trahissant la timidité que leur proximité lui donnait, maintenant qu'il n'existait plus de différence apparente entre eux...

Un nouvel élan d'inquiétude s'empara de lui en découvrant la fée dans l'état qu'elle était, mais il n'eut pas le temps de faire un geste que la présence des chevaliers lui imposa une rapide répartie :

- Nous ne sommes que deux exilés meurtris par l'agression soudaine de notre demeure, nous vous prions de nous pardonner notre intrusion en vos terres...

Il ne connaissait pas ces chevaliers, qui n'étaient certes pas très amicaux, mais il savait qu'ils ne chargeraient pas deux êtres ainsi désarmés... En revanche, il serait étonnant qu'ils ne soient pas capturés voire emprisonnés, mais chaque chose en son temps... Le plus urgent était de ne pas risquer la vie de la fée inconnue que la main du destin lui avait permis de sauver.

Il la regarda avec un air très maladroit, déchiré entre le désir spontané de la soutenir, et la crainte de lui faire peur ou de la gêner s'il ne respectait pas une distance suffisante. Il lui tendit un bras hésitant, de manière à ce qu'elle puisse s'y reposer ou, au contraire, lui montrer qu'elle ne désirait pas se rapprocher de lui.

Quoi qu'il en soit, le regard qu'il portait aux chevaliers dans l'attente de leur réaction, montrait visiblement qu'il veillait sur elle et la protégerait au besoin.

Le chef de la horde des chevaliers royaux les dévisagea et tourna sur son cheval autour des deux étrangers. Puis, de nouveau face au dragon, il le questionna :

_ Je vous ai demandé quelle est la cause de votre venue. Je n'ai pas eu réponse à ma question. Avez-vous été exilé, pour quelle raison ? Qu'est-ce qui est arrivé dans... "votre demeure" ? lança-t-il d'un regard hautain et impénétrable.

Il regarda ensuite la fée :

_ Et vous, vous êtes muette ? Qui êtes-vous, j'espère bien que vous nous nous preniez pas pour des demeurés, vous n'êtes pas elfe. De quelle contrée venez-vous ?

Eïlém, tremblant comme une feuille et le coeur battant, eut du mal à répondre spontanément, et la première fois qu'elle ouvrit la bouche pour parler, aucun son n'en sortit. L'homme s'avança plus près d'elle l'air menaçant, et elle parla aussitôt, bredouillant et cherchant ses mots, mais réussissant à répondre aux questions de l'homme.
Celui-ci se retira, se tourna vers les chevaliers et leur fit un signe de tête. Ils tendirent une fiole aux deux étrangers et exigèrent qu'ils la boivent de suite. Quelque secondes après, ils étaient endormis.

Eïlém, se doutant du danger, avait usé de ses pouvoirs pour s'immuniser de la fiole, espérant que la magie de celle-ci ne soit pas trop puissante. Voyant l'elfe dragon tomber, elle fit semblant de faire deux même, fermant les yeux, et se sentit transporter pendant une demi heure. Elle se concentrait pour ralentir les battements de son coeur et se servit de ses sens pour sentir la moindre harmonie de la nature pour déterminer la présence d'animaux, de champignons et de plantes, sentir le frolement du vent et la température pour déterminer le ciel et la météo et sentit les odeurs des fleurs pour essayer de se repérer et pouvoir prochainement retrouver le chemin si cela était nécessaire. Quand les chevaux s'arrétèrent et que les chevaliers descendirent de leur cheval, elle s'obligea à ne pas ouvrir un seul oeil pour voir où ils étaient arrivés. Elle préféra la raison et la sécurité à la curiosité, même si la vue lui aurait permis beaucoup d'informations. Ils entrèrent dans un grand bâtiment, et les chevaliers parlèrent avec d'autres hommes, Eïlém pensa alors à un château fort...

_ Ce sont des étrangers. On les a repéré à la colline d'Erbanarion, ils ont parlé d'une tempête énorme qui aurait dévasté leur royaume et qu'ils les auraient échoué ici. Un dragon et une fée du royaume de la Cascade enchantée. Nous allons les mettre en prison en attendant de pouvoir trouver des preuves et des traces et obtenir toutes les informations nécessaires à leur sujet. Emmenez-les et allez aussitôt en parler au roi.

_ Monsieur le Comte de Garfundor, veuillez m'excuser pour mon incorrection et ma malpolitesse, mais je me trouve en cet instant tourmenté par les prédictions et la loi de Vérité. Serait-ce les deux élus du destin ?

_ Vous mériteriez le fouet Gruntor pour votre langue bien pendue. Nous l'ignorions et c'est ce que nous sommes déjà en train de chercher. Maintenant, hâtez-vous de faire immédiatement ce que je vous ai dit de faire ou vous et votre famille le regretterez pendant des mois.

Le comte, exerçant également la fonction de chef de chevalerie, donna une tape sévère mais amicale en même temps au serviteur du prince puis s'en alla d'un pas ferme et imposant.
Ce n'est qu'une fois enfermés en prison qu'Eïlém put évaluer les lieux en touchant mine de rien le sol et servant de son sens du toucher pour en faire des déductions. Puis, de peur qu'on la regarde, elle fit mine de se réveiller, s'arrêtant une fois qu'elle s'aperçut qu'il n'y avait personne. Elle regarda alors les lieux et observa s'il n'y avait pas ne serait-ce qu'une infime ouverture qui pourrait la sauver si elle se transformait en fée. Rien.
Juste un espace de cinq mètres carrés, aux quatre murs de pierres gravés de plusieurs inscriptions d'anciens prisonniers. Elle se mit à secouer le dragon pour le réveiller, mais il n'émit aucune réaction, ce qui l'effraya. Qu'est-ce que la fiole contenait ? Elle usa encore de sa magie pour trouver la faille et se rendit compte qu'il n'était que profondément endormi.
Elle attendit donc assise contre un des murs qu'il se réveille, commençant par lire les milliers d'inscriptions sur les murs de pierre gris noircis.

L'hostilité apparente du chevalier n'était pas pour le faire apprécier du dragon, et quand celui-ci lui ordonna de boire un élixir des plus douteux, il en aurait fumé de colère s'il avait été sous sa forme draconique. Mais, sous sa forme présente, seules les couleurs de son visage trahissait son mécontentement. Comme il avait été mis en colère, il recouvra soudain beaucoup de son énergie et il manqua de peu se retransformer en dragon pour apprendre la politesse à ces gens-là, lorsqu'il vit la fée boire la potion sans discuter. Il se sentit donc obligé de suivre son exemple et, arrachant le flacon des mains du chevalier, la but d'une traite, soupirant. Vingt seconde ensuite, il ronflait... Et ils furent emmenés dans un lieu inconnu, pour finir dans un minuscule cachot.

La fée, toute réveillée, y était assise et regardait distraitement les inscriptions au mur, souvenirs anodins des précédents occupants des lieux. Le dragon dormait toujours, ses ronflements parfois interrompus par des grognements comme s'il se battait dans son sommeil.

Soudain, il se réveilla brusquement en criant quelque chose, ce qui fit sursauter très fort Eïlém.

- Quel horrible cauchemar !

Il fut sur ses pieds en un instant, bien que gardant toujours un air ensommeillé, les paupières lourdes et le teint mal assuré.

- Quel horrible endroit !

Cinq mètres carrés, à peine plus que deux mètres sur deux ! Il appuya sur les murs comme s'il voulait les faire tomber, mais cela ne leur fit rien, il les frappa mais cela ne leur fit pas davantage, et alors, il trébucha sur la fée qui n'avait pas osé se relever.

- Oh ! Pardon ! Vous vous rendez compte ? Moi, m'enfermer ? Dans un petit trou ?

La pièce était si exigüe que cela lui en donnait le vertige. Un rocher de cette taille aurait tout juste été bon à lui servir d'oreiller...

- Les vils ! Les scélérats ! Oser m'enfermer, moi !

Il souffla sur la porte comme pour la faire s'enflammer, mais son souffle ne fit que réchauffer légèrement le cachot, et aucune flamme ne vint éclairer l'endroit sombre et humide...

Il s'assit à côté de la fée, dépité. Il la regarda d'un air un peu triste. La potion lui embrumait encore l'esprit et il ne se souvenait plus clairement des derniers évènements. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire, puis se mit à lui parler, puisqu'elle ne semblait pas oser le faire elle-même.

- Ainsi vous êtes dans la même galère ? Que s'est-il passé ? J'ai fait un épouvantable cauchemar dans laquelle ma terre natale était anéantie, à l'exception de...

Il s'interrompit, surpris de se rendre compte que la fée qu'il avait sauvée dans son rêve était en vérité en face de lui.

- Grrr, j'ai mal à la tête. Je ne sais plus où j'en suis...

Il la regarda dans les yeux, très touché par l'innocence de son doux regard, qui malgré l'obscurité ambiante gardait un joli reflet azuré, rassurant dans la pénombre.

- Vous semblez plus réveillée que moi... En savez-vous donc plus ?

Eïlém regardait son compagne encore dans le cirage, après un cauchemar qui l'avait trop rapidement ramené à la réalité. Il ne semblait pas se souvenir de tout, et était énervé, parcourant le peu de place qu'il avait, puis glissa près de la fée. Eïlém le regardait gentiment sans dire mot, le laissant retrouver peu à peu ses esprits et le laisser découvrir le peu de vérité qu'il pouvait trouver, seul. Elle avait pitié de ce pauvre dragon qui ne pouvait même plus retrouver son apparence dragonique tant le milieu était étroit et petit, comme une cage. Pour elle, cela n'avait que peu d'importance, une grande prison restait une prison, puis sa nature de fée l'avait entièrement habituée à de petits endroits.
A peine une minute après, il s'était assis à l'autre coin de la pièce à ses côtés, et attendait des réponses, l'air dépité. Eïlém tenta un fin sourire pour le calmer, sa présence semblait l'apaiser.
Elle commença d'abord par le calmer et lui faire entendre raison, prenant tout son courage.

_ Je comprends votre désarroi, mais s'il vous plaît, calmez-vous car ca n'y changera rien. Vous ne pouvez pas vous transformer en dragon, je sais qu'il est dur de conserver une fausse apparence mais vous le devrez le temps de sortir d'ici. Vous vous rappelez ce qu'il s'est passé il y a quelques heures ?

Le dragon avait de vagues souvenirs mais préféraient écouter la fée pour s'assurer de ses dires et en apprendre plus.

_ Nous ne sommes plus au royaume de la Cascade enchantée. Je me sens moi même vide, nue, car je n'ai plus aucun contact avec les fées de mon royaume. Je n'ai jamais quitté mon royaume, même pas pour voyager...

Les larmes lui montant aux yeux, et se rendant compte qu'elle était en train de parler d'elle-même, elle préféra enchaîner de suite pour en venir à l'essentiel.

_ Une terrible tempête est arrivée à l'improviste et une vague comme nous n'avons jamais vu s'est abattu sur la Cascade. Elle ne semblait pas naturelle, mais était très probablement le fait d'une magie extrêmement puissante visant sûrement à voler les pouvoirs de notre cascade enchantée. Nous avons donc pris la fuite, vous m'avez sauvé la vie, je... je vous en remercie...

Gênée devant le regard insistant du dragon devant elle, elle détourna les yeux et fit une pause brève avant de reprendre.

_ Des chevaliers ont accosté très vite, ayant deviné notre présence. Ils n'ont pas l'air d'apprécier les étrangers, et nous ont donc fait boire un elixir pour nous endormir, et nous ont conduit directement au cachot. Voici donc ce que vous devez d'abord savoir. Maintenant, je dois vous parler de suite de quelques-uns de mes pouvoirs. Je n'ai pas été touchée par l'élixir que j'ai bu, j'ai usé de ma magie pour me protéger, et comme il n'était pas fort du tout, je n'ai eu aucun mal à le contrer. Il est principalement composé de somnifères puis d'une plante qui perturbe un peu ton système nerveux, d'où le mal que tu as à te souvenir, mais ca ne va pas durer, je te rassure.
J'ai... j'ai, fait semblant de m'endormir, comme toi, et... j'avais peur, car avant de savoir ce que contenait la fiole, je ne savais pas si tu étais mort ou alors... si tu étais gravement atteint, ou... enfin, j'ai... j'ai réussi à ma calmer et me concentrer sur les milieux alentours. Les fées ont un mettre-mot : l'harmonie, notamment avec la nature. Nous nous servons de tous nos sens pour vivre, et j'ai pu repérer les environs, je pense pouvoir retrouver donc notre chemin si par hasard nous arrivions à sortir d'ici. Et, comme j'étais bien consciente, ils ont parlé. Je crois qu'ils ont parlé de la colline d'Ebanaron ? ou un truc comme ça... surlaquelle nous nous sommes échoués...

Eïlém, qui tournait toujours le regard, regarda furtivement l'elfe en face d'elle pour distinguer ses expressions, et continua son récit.

_ Je sais qu'ils cherchent des informations sur nous. Ils vont retrouver nos traces, ils doivent nous confondre avec d'autres personnes, je ne sais pas... Parce que même le garde avait l'air très étonné et a osé demander au chef des chevaliers, qui nous avait posé des questions toute à l'heure quand ils nous avaient croisé, si nous étions les élus du destin. Je ne sais pas du tout quel peuple ils sont et où nous sommes tombés, mais ils croient en ces sottises d'élus de destin en tout cas... enfin bref, voilà je ne sais pas plus, je suis désolée.

Toujours posée contre le coin d'un des quatre murs en grosse pierre noircis par le temps, Eïlém posa son menton sur ses genoux repliés, l'air pensif et attristé, et attendit cette fois que le dragon lui réponde.

Ainsi, ce n'était donc pas un simple mauvais rêve ! Pire encore, on l'avait empoisonné, d'où ces maux de tête dont il n'avait pas du tout l'habitude... Cette cage affreuse sembla se refermer sur lui, seulement illuminée par la présence de sa compagne. En ces lieux, c'était le monde à l'envers... Le pauvre grand dragon, dépité et malheureux de ne pas voir le ciel au dessus de lui et le soleil réchauffer ses écailles, était réconforté par la présence d'une petite fée...

"vous ne pouvez pas vous transformer en dragon", telle était la vérité cruelle, qu'il entendit en ne pouvant s'empêcher de tressaillir. La fée lui dit d'autres mots pour le calmer et y réussit, après tout il n'y avait rien d'autre à faire que de garder la tête froide (quoique difficile ce pût être pour un dragon !).

- Pardonnez-moi... Oui je vais me calmer, cesser de rugir... Je ne sais plus. Pouvez-vous me dire ?

Il écouta le compte-rendu de la situation avec une grande attention, ne quittant pas les beaux yeux de la fée. Lorsqu'elle évoqua le sujet difficile, qui lui fit monter les larmes aux yeux, le dragon en oublia tout à fait la prison qui l'obsédait alors, et réfléchit à une très grande allure à tout ce qu'il pourrait bien faire pour la réconforter... Mais la fée fut plus rapide encore et se hâta de poursuivre, laissant une petite larme donner à son visage une grâce emplie de douceur et de mélancolie.

Elle lui confirma qu'il lui avait sauvé la vie, mais baissa le regard comme troublée par l'insistance du sien, ce qui donna au dragon un air maladroit qui ne savait plus trop de quelle manière la regarder.

Quelle fée courageuse. Il l'écouta narrer son contre-sort contre le philtre, faire semblant de dormir tout en prenant la mesure du chemin parcouru, et écoutant les paroles échangées par leurs ravisseurs... Lorsqu'elle s'interrompit, lui laissant la latitude de lui répondre, il laissa s'écouler quelques instants de pure maladresse draconique, hésitant sur ce qu'il fallait faire ou ne pas faire pour combattre ce visage attristé qui lui fendait le coeur, mais enfin il ne fit rien, de peur qu'un geste ne soit mal perçu ou mal interprété.

En revanche, il donna à sa voix toutes les intonations de douceur qu'il n'avait pu se permettre par son acte.

- C'est déjà beaucoup, nous en savons donc plus qu'ils ne l'imaginent eux-mêmes... Et je me souviens de tout maintenant. Ton récit à réveillé ma mémoire endolorie par cet infect breuvage...

Comme la plupart des dragons, il avait horreur de toutes les drogues altérant sa force, son état d'esprit, ou sa maîtrise de lui-même en général.

- Je te dois beaucoup.

Cette confession comprenait pour lui autant le fait qu'elle lui mettait un grand baume au coeur pour illuminer cet enfermement insupportable, que les informations et confirmations précieuses qu'elle lui avait données. Un fil se tissait entre eux qui les rendait plus proches.

- Moi aussi je me sens dénudé, sans même une écaille pour m'isoler de l'humidité environnante... Mais grâce à toi, la connexion qui me relie à la féerie est bien vivante. Si je t'ai sauvée, alors tu m'as sauvé en retour. Je sais que les dragons sont solitaires, mais ils ont besoin de ne pas être seuls, même si ce que je te dis te parait étrange...

Une fée était bien différente d'un dragon, mais cette différence pouvait faire toute la richesse de l'échange

- Je sais que les dragon sont réputés être flamboyants voire imprévisibles, mais je ne suis plus un jeune dragon. Je te fais la promesse d'être là pour toi, quoi qu'il advienne.

Il espéra la réconforter quelque peu par ces mots. Il sourit, essayant de retrouver une certaine gaieté, et ajouta comme pour rire :

- Bien sûr, si la situation ne change pas, j'aurais bien du mal à ne pas respecter cette promesse !

Heureusement d'ailleurs qu'il s'était agi d'elle. Se retrouver dans un petit espace confiné avec quelqu'un qu'il n'aurait pas senti... Autan boire à nouveau le fameux breuvage soporifique.

Devant l'effort du dragon d'avoir tenté de la réconforter derrière une petite phrase humoristique, Eïlém tenta un sourire maladroit. Il semblait aussi gêné qu'elle, et dans la même condition. Elle se rassura. Ce n'était pas un dragon méchant, il était de la Cascade enchantée, il était dans la même situation et ressentait comme elle, ces points communs feraient qu'ils allaient s'entraider et se sauver ensembler.
Cependant, derrière une grande tristesse du fait de ne plus être à la Cascade enchantée et une peur constante, la panique reprit le dessus, sauf si celle-ci était en réalité la raison qui la secouait, un appel du Sage Arbre dont les pouvoirs de la sagesse, des sentiments, de l'expérience et des sensations étaient innouis. En effet, un élan de panique fit reprendre la situation en main à la jeune fée.

Ils étaient tous deux enfermés en territoire peut-être très dangereux et on viendrait très prochainement venir les chercher. Pour tenter de se sauver ou se protéger, ils devaient tout se dire, connaître chacun leurs pouvoirs, leurs possibilités et leurs limites pour s'entraider. Ils devaient se donner le plus d'informations possibles pour y arriver, enfin...

_ Excuse moi, dit d'un trait Eïlém en se relevant furtivement, collée au mur froid et humide. Nous avons très peu de temps. On doit se donner toutes les informations possibles, on doit apprendre à se connaître, vite. pour pouvoir nous protéger. On a besoin d'être plus malin, d'en savoir plus. Vite, parlons.

Elle fit le tour de la cellule, bien qu'un tour ne fit en réalité que trois secondes à peine. Puis prit une grande inspiration pour commencer, espérant que le dragon l'écouterait attentivement, et comprendrait ce besoin énorme d'échanges d'informations, ce besoin de comprendre et d'analyser qui était si important pour Eïlém.
Pour se donner du courage, elle se transforma en fée, et put apprécier enfin ses délicates ailes pour voler, se sentir plus légère et libre comme le vent.

_ Je suis une fée et je me nomme Eïlém. Dans ma contrée, je suis musicienne mais également chercheuse de vérité. Je me passionne par les histoires, les peuples, les voyages, les mythes, les légendes ainsi que l'histoire de la magie. Apprendre et découvrir me permet d'analyser les moindres détails et peut me sortir d'affaire dans une situation comme celle-ci. Je me suis toujours dit que le savoir pouvait sauver des vies parfois... Je sais décrypter des écritures. Comme je l'ai dit, je suis une fée chercheuse de vérité, c'est-à-dire qu'en plus de tout analyser grâce à l'harmonie avec la nature et la musique, je sais lire la vérité au fond des êtres et je peux déceler leurs sentiments et leurs expressions. Je sais aussi dire s'il ment ou non. Ah oui et si tu trouves une minuscule ouverture n'importe où, pense à me le dire car je peux profiter de ma nature féerique pour m'y faufiler et m'enfuir. Même si je ne t'abandonnerai pas, je t'aidrai aussi.

Après ces quelques informations qu'Eïlém eut défilé d'un trait, elle se rassit, un peu plus rassurée, mais regardant avec insistance le dragon pour qu'il fasse de même, loin d'être apaisée et à l'affût de tout bruit ou tout geste suspect.
L'elfe commença à parler, et dire quelques informations, mais il fut interrompi par Ëïlém qui fit de grands gestes presque menaçants, avant de se transformer aussitôt pour lui dire de se taire, tout en se faufilant au fond d'un coin de mur. Le dragon semblait suspect et ne comprenait pas du tout ce qu'il lui arrivait mais le regard très insistant de la fée lui interdisait la moindre parole ni le moindre geste.
Ce n'est qu'une minute plus tard qu'il perçut au loin des bruits de pas et une conversation entre hommes armés, qui s'approchèrent et vinrent les chercher. Ils ouvrirent la porte, les libérant ainsi de cette cage étroite, sombre et froide, les rattachant aussitôt pour les emmener...

Comme un lutin découvrant soudainement une possibilité de dessert, un changement s'opéra chez la fée qui se mit à analyser avec vivacité leur situation. Il n'y avait pourtant que peu de joies, même si elle avait timidement souri à la réplique du dragon. Elle semblait un peu paniquée et cela inquiéta Astrellys, lui qui juste auparavant s'était apaisé au calme et à la douceur d'Eïlém. La situation, inversée, montrait un dragon tranquille qui suivait avec attention une fée très agitée qui ne perdait pas un seul instant, même celui de lui laisser répondre.

Eïlém reprit son apparence habituelle de fée et cela captiva le dragon qui regardait, le coeur émerveillé et le sourire au lèvres, la gerbe d'étincelles qui s’échappait de chaque battement d'aile comme une cape de lumière ; le sombre cachot s'était transformé en recoin féerique, et ne semblait plus rien avoir d'inquiétant.

Après s'être passionné pour le récit de la fée, il s’apprêta à faire de même mais il s'interrompit, étonné et curieux de voir la fée danser soudain, avec de grands gestes. Elle se transforma à nouveau bientôt, et lui intima de garder le silence, même s'il ne comprenait pas trop pourquoi. Il entendit pourtant un bruit discret se dirigeant vers eux, et en effet, quelques minutes ensuite plusieurs hommes lourdement armés les entouraient et les attachaient. Ils eurent peu de difficultés avec la fée qu'ils attachèrent solidement, au grand déplaisir du dragon qui renversa l'homme qui semblait lui serrer trop fort les poignets, puis se débattit comme un dragon dans un nid de gobelins-trolls quand ils s'occupèrent de lui, ce qui lui valut l'honneur d'être saucissonné comme un colis au long cours, avec des chaînes aux poignets et aux chevilles. Il grognait en les regardant d'un oeil sombre, particulièrement mécontent.

Ils furent alors emmenés hors du cachot ; pour se changer les idées qu'il avait fort noires, il répondit par la pensée à Eïlém.

" Les dragons sont télépathes " commença-t-il tandis que la fée sursautait d'entendre une voix puissante dans sa tête.

" C'est un don inné comme celui de la résistance à la magie ou de la maîtrise du feu. Je suis un dragon que l'on nomme Irildor dans les terres du Sud, Narya dans les terres du Nord, et Astrellys dans les terres de la Cascade Enchantée. Je suis un dragon de quête, protecteur de la féerie et chevalier de la licorne. Je suis un protecteur, gardien de la justice du dragon et porteur de l’Épée Sylenda, égide du coeur pur.

Vois-tu les nombreuses ouvertures qui se dessinent tandis que nous avançons ? Si tu te transformes en fée, tous tes liens tomberont et tu pourras facilement t'enfuir, surtout si je fais diversion. Veux-tu tenter cette chance ? "

Eïlém se trouvait à son tour captivée par le récit du dragon qui lui répondait par télépathie. Elle n'avait jamais communiqué ainsi avec d’autres êtres que des fées, et la sensation d'entendre une voix intérieure si fort dans sa tête la perturbait, elle penchait de temps à autre la tête et cherchait à la toucher avec ses mains mais celles-ci étaient fermement attachées. Il lui parlait avec tant de facilité, comme s'il avait pris possession de toute sa tête, alors que la télépathie avec les fées était un échange de bruits cristallins, de gazouillements comme à l'intérieur d'une bulle, des flottements un peu comme les sons émis par les dauphins... Peu à peu, elle s'y habitua même si elle avait l'impression de ne plus pouvoir penser ni parler car le dragon occupait toute la place, ce qui la fit néanmoins sourire.

Quand celui lui proposa de s'enfuir, elle chercha d'abord comment faire pour lui répondre par télépathie puis essaya de dire des mots dans sa tête. Malheureusement, son nature de fée les transmit automatiquement au dragon par des gazouillements et des sons flottants aux notes cristallines. Elle se retourna alors, juste le temps de faire non de la tête au dragon, avant que l'homme qui la tenait lui envoya un coup derrière la tête sauvagement pour la faire avancer sans se retourner.

Ils arrivèrent enfin dans des lieux de plus en plus amples, majestueux et magnifiques. Devant une immense porte très épaisse et solide recouverte de signes, de formes, de sortes de cadenas en or, les hommes s'abaissèrent devant les deux soldats qui gardaient la porte et annoncèrent l'arrivée d'Astrellys et d'Eïlém. La porte semblait bouger, les milliers de cadenas se retournèrent et s'emboîtèrent les uns dans les autres, formant pour finir le buste du roi de cette contrée, puis s'ouvra.
Les soldats accompagnèrent les étrangers jusqu'au milieu de la pièce où se trouvait en fond l'immense trône avec son roi, très imposant, accompagné de son prince et de ses conseillers. Puis les hommes poussèrent brutalement le dragon et la fée en les mettant à genoux, avant de repartir, les laissant seuls.

Eïlém n'osait regardait aucun des hommes en face d'elle et préférait regardait le sol luisant dans lequel se reflétait son image. Un des conseillers du roi, qui n'était en réalité autre que le chef des chevaliers royaux qui les avait capturés, s'avança et leur posa une grande liste de questions.

_ Je vous conseille de répondre à toutes mes questions, sans exception, et de dire la vérité. La moindre erreur de votre part vous sera fatale. Ce n'est pas difficile, vous n'avez qu'à répondre à mes questions.

Bien que dégoûtés par la façon dont ils étaient traités, ils répondirent à toutes les questions, grimaçant devant certaines, se sentant obligés de révéler des informations précieuses sur leur contrée.
Suite à ces nombreuses questions, le chef s'éloigna et retourna auprès des conseillers. Un autre vint cette fois devant eux, l'air beaucoup plus aimable et brave, les libérant de leurs chaînes et les invitant à s'asseoir sur de grands chaises situés à droite des conseillers.

_ Nous vous remercions d'avoir répondu à nos questions. Je vais vous expliquer à mon tour des informations qui vous seront très utiles.
Vous vous trouvez dans la contrée d'Erbanarion. Nous sommes en l'an 8563.

Eïlém tressaillit, fixant le conseiller pour voir s'il disait la vérité. Il avait raison...

_ Vous ne vous doutez de rien, n'est-ce pas ? Vous ne savez pas qui vous êtes.
Le temps est une énigme qui a fasciné les hommes depuis des millénaires. Vous, vous êtes arrivés sur notre terre hier soir, comme si vous veniez d'une catastrophe naturelle. Cependant, la Cascade enchantée, votre royaume, n'est plus depuis déjà un millénaire et deux siècles, dévastée par une vague immense. Celle-ci possédiat une cascade enchantée, d'où son nom, aux dons très réputés; qui avait des pouvoirs depuis de début de notre ère et dont on ne soupçonnait même pas la valeur. Cependant, notre royaume a découvert il y a cinquante années un magicien peintre qui avait le pouvoir de téléporter des gens à travers ses peintures. Egalement très grand mathématicien, il fut un maître incomparable en matière de magie et put défier l'espace. Seulement, le temps restait toujours une énigme. En nous téléportant partout, nous nous sommes appropriés les pouvoirs inestimables de beaucoup de royaumes, en quête de vérité et de savoir.
Seulement, une prophétie venant du royaume des sorcières dit que deux jeunes personnes de la Cascade enchantée réussiront à dépasser la magie du temps, et pouvant contrer le pouvoir de l'espace. Les sorcières sont les plus grands prophétesses de tous les temps. Elles avaient prédit le déluge de la Cascade enchantée. Déjà à votre époque, quelqu'un avait eu conscience du pouvoir de votre cascade, et des questions philosophiques du temps et de l'espace. Et c'est vous, vous deux, qui avaient déclenché la prophétie, en vous retrouvant un millénaire plus tard, dans notre royaume.
Certains y ont cru, d'autres non. Mais aujourd'hui, vous êtes là, et vous avez atterri ici. Des milliards de personnes ont prié pour vous rencontrer, rêvant de créatures complètement improbables, imaginant vos supers pouvoirs...

Le chef de l'armée des chevaliers royaux le coupa et continua.

_ Seulement, vous n'êtes que deux larves en plus à nourrir et loger, vous ne savez rien et vos pouvoirs misérables nous sont inutiles car, comme il l'a dit, nous nous sommes appropriés, par le biais de nombreuses expéditions et voyages, tous les pouvoirs. Vu votre époque lointaine, même un enfant de quatre ans de notre contrée pourrait vous battre. Vous n'avez pas idée de nos pouvoirs. Seulement, nous allons vous garder, car vous pouvez nous être utiles pour comprendre le monde, pour pouvoir posséder le temps lui-même et les pouvoirs intégrales de l'espace.
Vous aurez rendez-vous demain avec notre magicien peintre et vous devrez subir de nombreux tests et expériences pour nous. Comme je l'ai dit toute à l'heure, le moindre faux pas ou résistance de votre part, et vous aurez affaire à des choses dont vous ne vous pouvez même pas imaginer...

Le roi les regardait et écoutait en silence aux côtés du jeune prince d'une quinzaine d'années, n'ayant pas une seule fois réagi. Un moment de silence s'établit, personne n'avait plus à dire. Le chef desz chevaliers s'avança alors vers eux et hurla, rompant le silence :

_ Gardes !!!

... ce qui fit sursauter Eïlém qui échappa un cri de terreur.

Le dragon fut très surpris d'entendre, en réponse à ses mots, une suite de sons cristallins qui ressemblait à une musique, le genre de fond sonore courant à la Cascade près des logis des fées. Il apprécia l'interlude, mais regarda la fée pour en savoir plus, et celle-ci lui fit un signe de tête pour clarifier la situation. Elle ne voulait pas. Il ne pouvait pas le lui reprocher, et il fut soulagé de ne pas perdre sa compagnie, malgré qu'il s'inquiétait pour elle. Lorsque le garde frappa la fée, l'assommant presque, il l'insulta vivement à défaut de pouvoir user d'autre chose que la parole.

- Espèce de gobelin-troll mal léché ! Le code chevaleresque applicable à tout soldat digne de ce nom leur impose de ne pas frapper les fées et les jeunes filles !!!

Il fut frappé à son tour mais sa nature de dragon le rendait plus solide, malgré ce corps ridiculement faible. Cela frappait bien davantage son honneur de dragon, qui jamais de sa vie n'avait pensé qu'on oserait le tourmenter ainsi ! Un dragon est fier et très sûr de sa force, il n'avait jamais imaginé que ce fût possible d'en arriver à telles extrémité - et de se voir incapable de protéger une seule fée !

Arrivés dans la Grande Salle, il ne put certes s'empêcher d'admirer les délicats mécanismes et ornementations diverses. Cela ne dura malheureusement pas, car l'insupportable chef des chevaliers rompit tout le charme que sa curiosité avait placé.

Par chance, la fée répondit facilement à toutes les questions de cet affreux inquisiteur mal luné, qui n'eut pas l'honneur d'entendre ce que le dragon aurait eu à lui dire s'il avait dû répondre à la place d'Eïlém. S'il avait pu se libérer de ses chaînes, il se serait soulagé en remplissant l'entière salle de rugissements vengeurs !

Un conseiller aux allures noble vint à la suite, et les libéra poliment. La fureur d'un dragon n'a d'égal que sa courtoisie et sa noblesse, aussi il mit tous ses différents de côté et fut, avec ce conseiller, aussi aimable que celui-ci l'était pour eux. Ses révélations furent comme un coup de tonnerre ; Astrellys en resta pantois, presque bouche bée, mettant du temps à réaliser pleinement l'étendue de la situation.

Le chef des chevaliers, avec son tempérament exécrable, vint alors rompre la discussion, empêchant celle-ci de se poursuivre alors que le dragon aurait bien aimé continuer cet échange constructif et respectueux, le premier depuis leur arrivée en ces lieux ! Cet homme infect les insulta, se vanta, les menaça et, par dessus tout, fit crier la fée de terreur à quel point il hurla pour appeler ses gardes. C'en était vraiment trop pour le dragon !

- Bourreau des fées ! commença-t-il, ce qui était une insulte draconique énorme, les dragons ayant toujours protégé les fées durant leur histoire commune.

- Vil mécréant de la confiance donnée, dont la courtoisie vaut une rognure d'ongle de troll !

Son regard commença à changer, prenant les pupilles draconiques, et une grande chaleur se dégageait de lui. Libéré de ses chaînes et dans cette salle immense, il pouvait enfin retrouver sa véritable apparence. Mais il ne le fit pas encore.

- Je ne peux retrouver ma forme, si l'homme au coeur noble qui a délié mes liens ne me le permet pas. Mais s'il le permet, osez donc me défier tel que je suis véritablement !! En pleine possession de mes pouvoirs naturels et innés ! Nous ne sommes ni vos jouets, ni vos serviteurs, cela suffit maintenant !

Le chef de chevalerie le regarda et lui rit au nez, avec un air méprisant et très insultant.

_ Ce qui est sûr, c'est que nous sommes sûrs que vous venez de la Cascade enchantée, cela ne fait aucun doute, vu votre... comportement ! Veuillez m'excuser, j'ai eu tort... Un enfant de quatre ans serait bien pire que vous finalement.

Astrellys bougonnait et s'énervait de plus en plus, ce qui amusait le comte, qui reprit :

_ Oh, esclave, vous voudriez vous transformer pour montrer votre puissance ? Mais je vous en prie, allez-y, transformez-vous, montrez-nous de quoi vous êtes capable !

Le dragon hésitant, devant la présence du sage et d'Eïlém, le garde le relança sous des insultes de plus en plus ignobles et horribles, et Astrellys se transforma, envahi par une foudroyante colère.
Eïlém, le voyant, fit de même et se transforma imméditament en fée pour user de ses pouvoirs et s'échapper facilement.
Pour autant, aucun garde ne bougea, tous semblant rire dans leurs barbes. Le comte à lui seul provoqua les deux étrangers.
Eïlém fut la première à lui lancer un sort puissant pour le désarmer et l'abrutir complètement, laissant ensuite le dragon s'en occuper, mais cela ne se produit pas. La magie ne l'avait pas atteint. Le regard de la fée se figea, jamais elle n'avait vu cela. Elle se concentra alors pour jeter un des plus gros de ses pouvoirs mais en vain, cela ne conduisit qu'à la décimer, elle-même, retombant à même le sol.
Le chef s'avança pour l'écraser de sa chaussure, quand le dragon réagit a son tour et lança un immense jet de flammes qui emplit toute la salle. Aucun de tous les hommes occupant la salle ne fut brûler, seule Eïlém toussa et se protégea de la chaleur. Le chef éclata de rire :

_ Oh, jamais je n'aurai cru assister à un spectacle si misérable. Ce que vous venez de faire, étrangers, est un véritable spectacle pour enfants, je sais à présent à quoi vous allez nous servir. Première leçon : respecter tous nos hommes, obéir et subir en silence.
Je vais vous offrir une fleur... vous ne saviez pas, donc vous ne serez pas punis. La prochaine fois, n'oubliez pas, vous en subirez les conséquences.

_ ASSEZ ! cria le roi. Assez, j'en ai marre de voir et d'entendre de telles sottises. Que l'on fasse sortir immédiatement ces étrangers et qu'on les amène directement auprès du serviteur Arthémis. Je veux qu'ils apprennent vite.

Les gardes rattachèrent avec une étrange facilité les deux étrangers qui pourtant se débattaient autant qu'ils le pouvaient, puis les amenèrent sans dire un mot durant tout le chemin chez le serviteur, qui les accueilla à bras ouvert.

C'en était beaucoup trop pour le dragon.

Pour la première fois depuis quatre mille deux cent vingt cinq ans, il entra dans une dépression profonde, et fut désormais aveugle à ceux qui se trouvaient autour de lui, comme une sorte d'autodéfense face à des circonstances qui le tuaient de l'intérieur. Il aurait considérablement préféré une grande charge héroïque conduisant à la mort. Ces conditions étaient, pour lui, bien pire qu'une mort face à son adversaire. Pour un dragon, on réussit un tel défi puis on se dore au soleil, ou on ne réussit pas et on ne rentre pas se poser sur son rocher.

La fée en était légèrement noircie, bien qu'Astrellys avait fait son possible pour ne pas l'atteindre. C'était, en quelque sorte, un souvenir du débat enflammé. Et la suie qui décorait son visage ne la rendait pas moins charmante ; en revanche lui, presque à tirer une figure de tröll, devait probablement lui donner envie de fuir !

Les écoutilles des sens fermées, pour mieux résonner à l'intérieur de grandes variations de bougonneries, le rendait inaccessible à l'ironie comme à la compassion. Un dragon qui boude, je veux dire, un dragon qui boude vraiment, est une figure aussi rare que terrible, et il est particulièrement difficile de les en sortir. La dépression les consume de l'intérieur ; ils se sentent incapables, inutiles et humiliés, ne dorment plus ni ne font plus rien d'ailleurs, et finissent par se coucher pour mourir si personne ne réussit la quête de les réveiller.

C'est ainsi que le serviteur accueillit généreusement la fée, mais se heurta au mur qu'était devenu le dragon...

Le serviteur comprit et le regarda avec beaucoup de compassion :

_ Astrellys Irildor, me feriez-vous le plaisir d'interrompre votre bouderie pour ... trouver des moyens de vous enfuir et de trouver tous les pouvoirs qui sont en vous ?
La vérité n'a jamais été facile à entendre. Ils ont fait exprès de vous la balancer en plein nez pour retarder vos compétences. L'espoir et le courage font la force, vous avez traversé plus d'un millénaire, alors que diable !!! Dragon, remettez-vous, je vous prie. Vous avez non pas un royaume à sauver mais des tas de royaumes qui vous attendent depuis des siècles et qui croient en vous. Et vous serez accompagnez, tout au long de votre quête, de...

Il se tourna vers EÏlém qui le regardait avec passion en écoutant son récit palpitant, les yeux emplis de malice.

_ de... Mademoiselle Eïlém... Parle d'Or ? L'exploratrice reconnue à travers les royaumes.
Bon... Monseigneur Astrellys d'Aliénor... Irildor, si vous préférez... Ne voulez-pas que je vous conte une merveilleuse histoire ? Votre histoire. Cela sera votre première leçon, et croyez-moi, si vous arrivez à surmonter les horreurs que vous infligeront les gens de ce royaume, vous progresserez tellement vite que vous leur ferez peur.

Eïlém regarda le dragon qui ne bougeait pas d'un cil et n'affichait aucune expression sur son visage qu'un air morne et blasé éternel.

_ Moi je veux savoir, racontez-nous votre histoire.

_ Pas tant qu'Astrellys ne sera pas prêt, mon enfant. Vous devez être deux à accomplir votre quête, et personne d'autre ne pourra le faire. Mais si tu es seule, tu n'y arriveras pas non plus. Si vous voulez, il y a de nombreux royaumes, chacun avec ses spéficités, ses coutumes mais également ses pouvoirs et sa propre féerie. Mais ils ont tout perdu, ayant subi en moins grave le sort de la Cascade enchantée. La légende très répandue de deux jeunes gens ayant su faire face à cette magie noire et ayant pu dépasser les limites du temps et de l'espace a mis de l'espoir dans les coeurs de chacun. Artistes, peintres, poètes, musiciens ont tenté de vous représenter, de vous invoquer... Les enfants rêvent chaque soir qu'un jour vous pourrez, comme des super-héros, les sauver de cette misère. Un peuple qui a connu la magie et la féerie et qui a tout perdu est un peuple maudit, mort. Rien ne peut être pire.
Par ailleurs, tout ce qu'ils ont perdu, sont en revanche tout ce qui a été gagné par ce royaume d'Elbanarion. Ils ont acquis une puissance inimaginable, jamais de toute l'Histoire un peuple n'a été aussi puissant. Un paysan pauvre travaillant pour son roi a cent fois plus de force et de magie que vous. Vous n'avez pas idée de leur puissance...
Mais je vous rassure, eux, n'ont pas idée de la votre non plus. Ils ne leur restent que la magie du temps et une partie de la magie de l'espace, dont ils ne connaissent pas les limites.
Et enfin, je me présente, le serviteur Pouch'Noc, chargé de vous enseigner votre histoire, votre quête et vous faire retrouver vos propres pouvoirs qui sont en vous, mais encore endormis à l'heure d'aujourd'hui. Vous imaginez bien qu'ils veulent s'approprier vos pouvoirs, et ils ont déjà imaginé de multiples ruses et cruautés pour vous avoir... La prudence sera donc votre première leçon à partir de maintenant.

Le serviteur se mit face au dragon et lui balança un seau d'eau, ce qui fit glousser Eïlém timidement, un sourire aux lèvres.

_ Cela va mieux ainsi ? Vous feriez mieux de m'écouter, ce que vous venez de subir, dragon, n'est rien, comparé à ce qu'il vous attend. Je ne veux rien entendre quant aux limites de votre courage, en aucun cas, vous devrez sombrer dans la déprime, vous n'avez pas le temps pour cela. Chaque seconde est une seconde de perdue, à vous de les rattraper. Donc je répète, première leçon : la prudence. N'écoutez rien de ce qu'ils disent, jamais. S'ils vous parlent, vous donnent des informations, vous menaçent, vous ne devez pas les entendre, mais apprendre à toujours écouter la voix à l'intérieur de vous. La colère ne doit plus exister. Ne pas écouter, est-ce clair ? Soyez sourd ! Raisonner, réfléchir, et écouter son coeur, rien de plus. Dans le même cas, évitez de parler le plus possible... Apprenez à communiquer par télépathie, ce sera plus prudent...
Arf... bon sang de bon soir, je vois qu'il commence déjà à ne plus m'écouter, sur ce... oust !!! La leçon est donc terminée pour aujourd'hui.
Eïlém, vous aurez tout intérêt à lui rendre le plus vite possible ses esprits !

- Grmblblbl répondit le dragon, la tête trempée. L'eau, à son contact, commença rapidement à se transformer en vapeur ; il serait sec d'ici une dizaine de minutes.

- Un nain de jardin en plâtre est aussi efficace que moi, toutes manières ! ajouta-t-il en relevant la tête, l'air vexé.

Il n'avait pourtant pas perdu un mot des explications du serviteur. Son discours était empli de l’éloquence que conduisait l'espérance et, après tout, s'il croyait en eux, sans doute y avait-il une bonne raison. Toutefois, il y avait matière à se méfier de tout le monde dans ce château.

Après tout, s'ils étaient aussi puissants qu'il le disait, il ne pouvait y avoir la moindre possibilité de s'enfuir. Après tant de désastres, il aurait été logique que la fée lui lance un quelconque tu ne vaux rien et tente de trouver ailleurs son salut. Il ne pouvait s'expliquer qu'elle n'en fasse rien. Une nouvelle envolée d'idées noires s'accrocha à son fil de réflexion. Le code de la noblesse draconique ne peut ainsi être bafoué. La chevalerie draconienne ne connaît pas la défaite. Car, si le dragon est vaincu, c'est qu'il est mort : il prouve ainsi qu'il a vraiment été au bout du possible, et nul blâme ne peut frapper sa faiblesse : son honneur est sauf et il peut avoir droit au panthéon draconique. Lui qui était, à priori, un grand dragon parmi ses pairs, se retrouvait aussi efficace qu'un dragonnet non éclos ! Une honte ! Quelle dragonne pourrait vouloir de lui après cela !

Il s'interrompit, songeur. Etait-il le dernier dragon, et elle, la dernière fée ?

Soudainement très triste, il prit presque sans s'en apercevoir une apparence de pégase, et se coucha en posant sa tête sur ses membres, avec un grand soupir. Il regarda, du coin de l'oeil, la fée, se demandant comment elle allait.

- Ce n'est pas facile, murmura-t-il d'un air de confidence, en télépathie à la fée mais avec une voix étonnamment plus douce que sa voix de dragon habituelle.

- Les dragons sont les plus puissantes créatures, et on n'a pas l'habitude de...

Il s'interrompit, mélancolique.

- Qui est plus fort qu'un dragon ? Un Archange guerrier, si on veut, mais de mémoire de fée jamais les dragons ne se sont battus contre eux. D'ailleurs...

Il s'interrompit encore, surpris de la malice dans le regard d'Eïlém. La remarque n'avait pas besoin d'être formulée tellement son regard pétillant était expressif.

- Qu'est-ce qui est plus fort qu'un dragon, une petite fée ? Oui mais là c'est de la triche !! Ce n'est pas du jeu !

Il sourit, puis redevint songeur. L'expérience de la faiblesse était inconnue d'un dragon, et le coup était toujours très dur. Il remercia la fée d'un regard, pour le partage qui lui avait quelque peu réchauffé le coeur, puis ferma doucement les yeux.

Spoiler:

Une colline ce dressait au dessus d'une plaine... aucun arbre n'y avais prit place et quelques hommes avaient décidé d'y ériger un petit autel au nom d'une des nombreuses divinité païenne qui avaient existé. Il n'y avais aucune construction particulière car le sol ne permettait pas d'implanter les fondations nécessaires a un bâtiment. En dessous de ce lieu tranquille, non, pas dans les profondeur des entrailles de la terre, mais à un peut moins d'un mètre de profondeur en dessous du sommet de cette petite colline un brin de vie redevenait perceptible. Si il y avais eu des témoins a la scène qui allait suivre, nul doute qu'ils considéreraient avéré à jamais les légendes parlant de gigantesques dragon devenu montagne en s'endormant. Le sommet de cette colline commença à bouger les animaux qui y vivaient s'enfuirent la terre sembla ce craqueler et bientôt elle ce souleva avant que le bloc ne s'effrite puis ne tombe révélant un grand être. Quatre pattes, une paire d'aile, une longue queux et des yeux bleu intense au milieu de la couleur roche...

Ce dragon était particulier, recouvert de nombreuse plaques rocheuses le protégeant presque intégralement et transformant sa que en une potentiel lance des plus solides elles ne gênait pourtant pas ces mouvement, elles faisaient partit de lui que la moindre de ces écailles grises dans les quels des liseraient noir et rouges ce glissaient présentant cependant des reflets d'argent. S'éveillant d'un long sommeil le dormeur réchauffait ces muscles engourdis. Observant les alentour, il remarqua que les choses avaient bien changé. Ne percevant personne dans les environ il lança une subtile vague de magie sur l'ensemble des environs en espèrent retrouver les descendant des habitant qu'il avais laissé lors de son sommeil. Mais rien.

Il constata cependant certains regroupement de vie et loin à l'est ce trouvais ce qui devait être l'équivalent de la capitale. Conscient que cet impulsion avais certainement été perçu quelques lourds battement d'aile suivirent afin de s'éloigner de l'endroit. Il ne connaissait plus personne et tenais à être le seul à choisir qui rencontrer quand. Arrivé dans un coin tranquille le dragon de pierre prit sa forme mortel. Ressemblant a un elfe si ancien que le temps avais réussit a l'atteindre. Un petit vieux au premier abord, le visage aux rides nombreuses et profondes qui avaient pourtant un regard intense d'un bleu aussi claire que pouvaient l'être les fleuves les plus pur...

Ouvrant la main a coter de lui un bâton sortit de terre. Il semblais fait en bois sculpter de nombreuses formes complexes. Il avais un secret. Enfoncé d'un centimètre dans le sol on complétait la rune que ces forme formaient et cela permettait de lancer un sors de disparition en même temps qu'un sort de nuage qui emplissait l'endroit d'une brume impénétrable. Pour que le déguisement sois parfait il passa un simple collier fait avec une ficelle autour de son cou au quel était accrocher un petit sachet vide. Cela lui permit de modifier son propre flux magique externe afin de correspondre au flux normal de l'être au quel il ressemblait et donc que même une vérification magique l'identifie comme un elfe et non le dragon qu'il était.

Nôtre vieillard partit donc en direction de cet capitale s'aidant de sa canne. Toute les civilisation avaient leur centre de connaissance et d'histoire. C'était généralement dans leur capitale que cela ce trouvais. Après quelques heurs de marches le dragon arriva en vue de la grande citée. Quatre entrée, aucun rempart visiblement ce pays connaissait une paie relative depuis longtemps. Peut-être étaisse due aux incessantes pointes de magie qu'il percevait depuis quelques temps. D'ailleurs pour peut qu'il observe bien la chose Erankel pouvais voire que d'ici peut il atteindrais un dôme magique dont la constitution semblais simplement en faire un système d'avertissement. Celui-ci s'étendait assez loin pour contenir même les fermes entourant la ville. Cela comptait donc les voyageurs et les localisaient certainement afin que le genre de solitaire qui n'utilisaient pas les routes soient rapidement repéré et accosté par la garde pour éclaircissement de la situation. La détection ce faisait par déformation du champ magique lorsque quelque chose passait au travers. Mais la faiblesse de se sors était évidente. Le dôme ne prévient que des passages au dessus de la surface. En silence le vieillard s'enfonça dans la terre son amie de toujours. Ce laissant guidé par celle-ci l'elfe ressortit du sol dans un coin ou personne ne le vit puis ce dirigea vers la porte de la ville la plus proche. Profitant des allé et venu incessant des habitant aux porte il put entrer facilement.

Il ce dirigea directement vers la bibliothèque parmi la quel il commença a parcourir les récit quels qu'ils soient. Engrangeant de grandes quantité d'information rapidement, c'est la bibliothécaire qui viens l'informer que l'établissement allait fermer. Payant une nuit dans une auberge miteuse par son travaille Erankel reparait le lendemain parcourir de nouveau les ouvrages du bâtiment jusqu'à ce qu'il fut déranger par du vacarme. Montrant son nez a la fenêtre le vieillard uppercut un groupe de chevaux entrain de passer dans les rue ceux-ci portaient deux êtes inerte d'apparence elfique un mal une femelle qui semblait particulièrement mal en point... Qu'est ce que cela pouvait-il bien être pour que la foule s'agite donc autant... Refermant le grimoire parlant des royaumes anciens qu'il lisait nôtre dragon de pierre toujours dans son déguisement descendit et alla s'informer au près de la populace...

« ce sont eux ce sont certainement eux ils ont dit! Les voyageurs des temps anciens! Les légendes disaient vrais! »

La légende des voyageurs du temps... il avais vue ce titre sur l'un des ouvrages mais avais remit sa lecture a plus tard préfèrent s'intéresser aux événement les plus récent d'abord car généralement retranscrit avec plus de vérité. Retournant a la bibliothèque pour prendre l'ouvrage et le lir le dragon commença a comprendre avec tristesse le déroulement des choses actuels... Que ce sois vrais ou non ce qui semblais certainement attendre ces deux personnes ne seraient surement pas a leurs goût... Retournant a ses ouvrages son domaine de lecture se déplaça vers les politiques actuel de ce royaume... Le roi voudrais probablement bientôt voire ses prises et c'était une occasion supplémentaire pour Erankel d'observer ce royaume. Aussi ce glissa-t-il a l'intérieur de la salle ou devaient être présenter les deux voyageur du temps... Devant ce spectacle il n'éprouva que de la peine pour ses compatriotes ainsi traité. Ils n'avaient aucunement remarqué la toile de magie qui entourait la zone ou ils se trouvaient. Celle ci absorbait la magie la redirigent vers un artefacte qui permettait de la contenir. Et pour ce qu'il voyait du shéma magique de l'artefact ne question il semblais que celui-ci était destiner a relâcher la magie qu'il contiens violemment pour peut que l'on utilise la bonne formule.

Lors de cet entrevu il apprit ce qui était arriver a d'anciens royaume du temps ou il n'avais pas entamé son sommeil. Il constata également toute l'arrogance de ce peuple. « Avoir tout les pouvoirs » La phrase que seul les idiot et les ignorant pouvaient prononcer en parlant de la magie. Car la magie était capable de tout, et de toute les façon. Elle pouvait donc faire des choses que l'on ne parvenaient pas a imaginer. Peut-être que ce royaume pouvais ce targuer d'avoir tout les sortilèges de ce monde. Mais aucun d'eux ne comprenait assez bien la magie pour pouvoir en crée de nouveaux. Ils avaient les plan permettant de construire de cathédrale. Mais il ne savaient ni les dessinés ni faire du ciment. Lui, savait. Et ces deux êtres aussi probablement...

Ils leur manquaient le voyage dans le temps. Pour peut qu'ils l'acquières, ils était certain qui décideraient de venir chercher la puissance de la cascade... et si c'était EUX qui avaient proposer le cataclysme dont ils parlaient? Étai-ce là la trame que le temps avais choisit pour eux?.... dans ce cas empêcher que ce peuple découvre cela pourrais sauver l'ancien pays. Et donc probablement empêcher la naissance de celui-là... Ce qui au vue de ses dessins n'était pas une mauvaise chose... décidément, les couloirs du temps étaient parfois bien étranges... Les deux prisonniers furent ramenés en cellule... Le magicien peintre... il devais se rapprocher de ce magicien si il voulait pouvoir aider ces deux êtres. Heureusement il savais ou il vivait aussi dessida-t-il de lui rendre une visite...

Demandant de l'aide au pierre afin de le guider a travers le château en évitant les patrouilles, le dragon trouva un grenier ou il laissa la journée passé. En plein milieu de la nuit il descendit, Emprunta les passages des serviteurs pour aller de pièce en pièce sans ce faire remarquer. Aussi ce retrouva-t-il devant la porte menant aux appartements du si magicien... La porte était fermé avec un verrou magique extrêmement complexe dénouer les lignes magiques de ce sortilège aurais prit beaucoup de temps aurais même surement été dangereux... les pierres étaient ces amis elles avaient souffert d'être ainsi traité depuis trop longtemps aussi lui dégagèrent-elle un passage dans le mur silencieusement... Arrivé au bord du lit du mage il étant temps pour le dragon d'agir. Et il allait le faire de façon subtile... et, définitive. Le sortilège lancé n'altéra nullement son esprit mais seulement sa mémoire, ces chemin neurales, les circuit complexes du cerveau qui relient l'âme au corps par le biet de l'esprit... Implantent en celui-ci les souvenir d'une entrevue qui ne s'était jamais faite ou ce magicien avait décidé de prendre comme assistant nôtre elfe et à qui il suffisait de faire les présentations. Demain, il serais ainsi introduit au roi. Et dans la journée il l'assisterais dans son travaille sur les prisonnier. Il était cependant évident que cet assistance ce ferais de façon... À ce que rien ne sois obtenu.

La manipulation terminé il sortit de la pièce par le même trou que les pierre lui avaient offert avant que celles-ci ne ce referme en silence et alla attendre son œuvre et celui du levé su soleil. À partir de demain, il pourrait enfin faire autre chose qu'observer mais avant que la machine ne ce mette en route il voulais donner un peut d'espoir aux prisonniers. Ce monde avait perdu tout ce qui faisait l'essence de la cascade. Ces gens ne voyait dans la magie qu'un outil alors qu'il était un art et un présent. Bientôt en suivant cette voie, elle abandonnerais ce pays... posant son front contre la pierre il leur donna le destinataire de son message. « Vous n'êtes pas seul » Si le monde était bien devenu ce qu'il semblait être devenu. Les pierre pourraient le crier dans toute la ville seul ses deux compatriotes pourrait entendre ce message d'espoir.

Réenfermés dans leur si petite cellule suite à leur rencontre avec le magicien, Astrellys et Eïlém piquèrent du nez et se permirent un petit somme, après avoir lutté de nombreuses fois contre le sommeil par peur de ce qui pourrait arriver.
Cependant, alors qu'ils dormaient profondément, ils se réveillèrent tous les deux en sursaut en entendant une voix très puissante crier : << vous n'êtes pas seuls>>. Celle-ci était si forte qu'elle semblait les avoir traversé et avoir même pénétré à travers leur esprit. Eïlém fit un bond trois fois plus haut que sa propre taille, se cognant contre le plafond de pierre, qui lui fit aussitôt recouvrer ses esprits.
Elle se tourna aussitôt vers Astrellys et lui lança d'un air très mauvais et boudeur :

_ Nan mais ca ne va pas, non ??? Je sais très bien que je ne suis pas seule. Je dormais, tu aurais pu le dire moins fort, tu vas éveiller les gardes, si ce n'est déjà fait ! Puis il serait tant que tu te réveilles après ta déprime idiote !!!

Elle croisa les bras et tenta de se rendormir, ne prenant pas garde à la réaction du dragon, très surpris, la bouche grande ouverte.