Auteur : Troy Denning
Illutration de Jason Felix
Format : Paperback
Date de parution : 28 Novembre 2006
ISBN : 0-345-47752-9
Nombres de pages : 416
Prix : 7,50$
Premier Synopsis :
Alors que le cessez-le-feu entre l'Alliance Galactique et ses états
membres en proie à la rébellion s'est transformé en un conflit total et
dévastateur, les nouveaux dirigeants Corelliens dressent un plan
désespéré visant l'entrée en guerre de Consortium d'Hapes à leurs côtés.
Toutefois, ce complot pose un sérieux problème de morale à Han et Leia
Solo, lesquels ne peuvent délibérément permettre à cette crise de se
propager, pas plus qu'ils ne peuvent laisser la Reine-Mère Hapienne,
l'ex-Chevalier Jedi Tenel Ka, se faire assassiner. En prenant sur eux de
sauver sa vie - et celle de sa fille, Allana - les Solo font gronder un
orage de confusion et de chaos qui opposera les enfants à leurs
parents, amènera Luke Skywalker à combattre sa plus grande némésis, et
les laissera à la merci de l'un des plus vieux et mortels ennemis des
Jedi.
Second Synopsis :
Tandis que la guerre civile menace l'unité de l'Alliance Galactique,
Han et Leia Solo se sont mis leur famille et les Jedi à dos en se
joignant aux insurgés Corelliens. Pourtant, les Solo reviennent sur leur
décision lorsqu'ils découvrent qu'un complot rebelle repose sur le
meurtre d'une alliée de longue date et de sa fille.
Totalement désintéressée, la détermination qu'ont les Solo pour empêcher
ces morts ne peut leur éviter les inéluctables conséquences de leurs
actes, qui feront s'opposer une mère et son fils ainsi qu'un frère et sa
soeur dans les batailles à venir. Car ailleurs dans la galaxie, une
menace longtemps oubliée, Lumiya - Dame Sombre des Sith - est sur le point de
faire encore une fois basculer l'équilibre de la Force dans
l'obscurité...
Dramatis Personae :
Allana : Chume'da, Héritière du trône de Hapes (humaine)
Alema Rar : Chevalier Jedi (femelle Twi'lek)
Ben Skywalker : membre junior des GAG (humain)
C-3PO : droïde de protocole
Dur Gejjen : Premier Ministre des Cinq Mondes et Chef d'Etat de Corellia (humain)
Han Solo : capitaine du Faucon Millenium (humain)
Jacen Solo : Chevalier Jedi (humain)
Jagged Fel : Chasseur de Primes (humain)
Jaina Solo : Chevalier Jedi (humaine)
Lady Galney : Chamberlain (humaine)
Lalu Morwen : ancien chirurgien de terrain (humaine)
Leia Organa Solo : Chevalier Jedi (humaine)
Luke Skywalker : Grand Maître Jedi (humain)
Lumiya : Dark Lady of the Sith (humaine)
Mara Jade Skywalker : Maître Jedi (humaine)
Nashtah : assassin (femelle humaine ?)
Nek Bwau'tu : Amiral de l'Alliance Galactique (mâle Bothan)
R2-D2 : droïde astromech
Tenel Ka : Reine-Mère de Hapes (humaine)
Zekk : Chevalier Jedi (humain)
A noter, le retour tant attendu de Jagged Fel comme chasseur de primes
et c'est une vraie surprise ... On remarque aussi qu'il semble y avoir
eu du changement à la tête de Corellia, une mystérieuse Nashtah fait son apparition
tandis que le retour d'un personnage de The Swarm War n'aura pas
échappé aux plus vigilants d'entre vous.
Extrait :
Chapitre Un
L’air à bord du Thrackan Sal-Solo sentait le vaisseau neuf, avec cette
odeur de cramé venant des ventilateurs brûlant les excès de graisse,
l’odeur sucrée s’échappant des gaz de démarrage, et l’ozone des
échangeurs d’air frais. Tandis que Han et Leia Solo traversaient sas
après sas, Han se rendit compte qu’il continuait à toucher les cloisons
de duracier pour être sûr qu’il ne rêvait pas.
Le Sal-Solo était le vaisseau amiral d’une flotte d’assaut secrète que
le gouvernement Corellien avait commencé à construire presque dix années
standards auparavant, sous la direction du cousin récemment décédé de
Han, Thrackan Sal-Solo. Personne ne pourrait dire ce que Sal-Solo et ses
acolytes avaient planifié pour cette monstrueuse armada, et Han s’en
fichait. La flotte était prête à être déployée et suffisamment
importante pour briser le blocus de l’Alliance, c’est tout ce qui
comptait. Le blocus avait été étendu aux cinq planètes du système
Corellien, écrasant leurs systèmes économiques et menaçant leurs usines
extra-planétoriales.
Lorsque les Solo atteignirent le Centre de Commandement, Han n’eut pas
besoin d’être un Jedi pour sentir l’excitation dans l’air. Les gardes
contrôlaient les badges de chacun plus attentivement qu’à l’accoutumée,
et ils avaient même effectué un scan de sécurité sur C-3PO. A
l’intérieur, les officiers avaient laissé tomber la machine à café et
étaient tous occupés à leurs tâches, étudiant des projections de données
et codant leurs ordres. Les seuls individus qui ne semblaient pas
occupés étaient une demi-douzaine d’agents de sécurité civils attendant
sur des sièges en acier à l’extérieur de la Salle de Planification
Tactique, assis dans un silence tendu.
Han se pencha vers Leia et demanda dans un soupir, « T’es d’accord avec
ça ? »
Leia leva les yeux vers lui et souleva un sourcil. Les lignes aux coins
de ses yeux rendaient son regard encore plus pénétrant… et , disons,
sage.
« D’accord avec quoi, Han ? »
« Etre mariée à un amiral Corellien. » Han sourit se frottant le menton,
rasé de prêt désormais qu’il n’avait plus besoin de cacher son identité
des assassins envoyés par son cousin. « Regarde. Wedge se prépare à
éclater le blocus, et il va avoir besoin de moi pour prendre un des
Dreadnaughts. »
Leia étudia l’agitation de la cabine, posant son regard sur les agents
de sécurité à l’extérieur de la salle. « Je ne crois pas qu’on ait à
s’inquiéter de ça, Han ».
Han fronça les sourcils. « Tu crois que je suis trop vieux pour un poste
de commandement ? »
« Au contraire. Tu n’as même pas encore 70 ans. » Leia baissa sa voie et
ajouta, « J’ai juste un pressentiment. »
« Mon Dieu », dit C-3PO. « Ce n’est jamais bon signe lorsque Maîtresse
Leia à un pressentiment. »
Ils atteignirent la porte de la salle de planification et interrompirent
la conversation. Au lieu de les admettre immédiatement comme il l’avait
fait le jour précédent, le garde posté à la porte dans son uniforme
bleu d’officier impeccable bloqua leur passage.
« L’amiral vous rejoindra dès qu’il le pourra, Capitaine Solo. »
« Dès qu’il le pourra ? » Han commença à se dire que le pressentiment de
Leia était bon. “Il nous a appelé. »
« Oui monsieur, j’en suis informé. » Le garde étudia Han avec une
expression affectée et lasse que les Corelliens réservent aux
prétentieux et aux fanfarons. « L’amiral Antilles est un homme très
occupé.”
« Ah ouais ? » Han était de plus en plus embarrassé par son excès de
confiance et rien ne le rendait plus irritable que d’être embarrassé
devant Leia. « C’est bien, moi aussi. »
Avant qu’Han puisse se tourner pour partir, Leia l’attrapa par le bras. «
Dites à l’Amiral Antilles de prendre son temps. » dit-elle au garde. «
Nous comprenons à quel point il doit être occupé actuellement. »
Han ne résista pas lorsqu’elle le poussa de l’autre côté de la porte. Wedge Antilles avait été nommé Commandant Suprême
des Forces Corelliennes dix jours plus tôt, au lendemain de l’assassinat
de Thrackan Sal-Solo, et Han savait aussi bien que n’importe qui à quel
point son emploi du temps devait être ingérable actuellement.
C’est pour cette raison que les Solo avaient été si surpris de recevoir
un message leur demandant de rejoindre Antilles à l’Amas d’Astéroïdes de
Kiris. Les Kirisiens étaient si loin en bordure du système qu’ils
flottaient quasi librement, et si obscurs que même Han avait du demander
les coordonnées. Les Solo avaient passé la plupart du voyage, rendu
encore plus long par la nécessité d’éviter les patrouilles de l’Alliance
Galactique, à débattre de ce que le nouveau Commandant Suprême faisait
si loin de la guerre.
Toutes leurs questions avaient trouvé réponse lorsqu’ils avaient
contourné Kiris 6 et vu le Sal-Solo flottant dans son hangar caché. Le
Dreadnaught était un vaisseau d’un design typiquement Corellien,
innovant, austère et configuré pour un combat rapproché vicieux, avec
des tourelles de turbolaser et des lance-missiles couvrant massivement
et uniformément une coque bleue en forme d’œuf. Han avait su dès le
moment où il l’avait vu que le vaisseau était exactement ce dont Corellia avait besoin, un vaisseau capable de plonger
au cœur du blocus de l’Alliance et de le tailler en morceaux de
l’intérieur.
Mais le pouls de Han ne s’était accéléré que deux heures plus tard,
lorsqu’Antilles les avait informés que Sal-Solo avait deux vaisseaux
jumeaux et une flotte entière en support cachés dans l’Amas de Kiris.
Etant donné l’effet de surprise évident, Antilles était sûr que la
flotte serait suffisamment puissante pour détruire le blocus et
convaincre l’Alliance de reconsidérer ses plans concernant la guerre. Il
voulait savoir si Han et Leia considérait une fin rapide de la guerre
une possibilité suffisamment forte pour servir dans l’armée Corellienne.
Han et Leia avait passé la nuit à débattre de la question de Antilles,
se demandant si Han finirait pas se retrouver à affronter ses propres
enfants. Jaina servait désormais avec les Jedi au lieu des militaires,
et Jacen était supposé de retour sur Coruscant afin de torturer des Corelliens., mais la
guerre avait l’habitude de provoquer l’inattendu. Si Han finissait par
tuer un de ses propres enfants, il se briserait en plus de morceaux
qu’il n’y a d’étoiles dans la galaxie.
La question était un dilemme pour Leia également. Quatre ans auparavant,
lorsque son Maître Saba Sebatyne l’avait proclamé Chevalier Jedi, elle
avait juré d’obéir au Conseil Jedi même lorsqu’elle serait en désaccord
avec lui, et le Conseil Jedi supportait l’Alliance. Jusqu’ici, Saba et
les autres Maîtres avaient toléré son insubordination par respect pour
son histoire personnelle. Mais cela changerait certainement si Han
prenait ouvertement les armes contre l’Alliance. Le Conseil n’aurait
d’autre choix que de lui demander de choisir entre Han et les Jedi.
Toutefois, la seule alternative était de regarder la guerre se répandre
sans intervenir, et les Solo n’avaient jamais été le genre à ne rien
faire. Au final, ils avaient décidé que la meilleure voie était de
pousser Coruscant à adopter une position plus raisonnable en
aidant Antilles à prouver qu’une guerre serait aussi coûteuse pour
l’Alliance Galactique qu’elle l’était pour Corellia. Après que le blocus ait sauté, une nouvelle
administration serait en position de force pour négocier, et Leia
sécuriserait la paix en étant volontaire pour agir comme messager.
C’est pourquoi Han avait été aussi déçu de se voir refusé l’accès à la
salle de planification. Han et Leia s’étaient fait à l’idée de tout
risquer pour aider Antilles à finir la guerre au plus vite. Maintenant,
ils avaient l’impression que leur aide n’était plus souhaitée.
L’attente fut plus courte que Han ne le pensait. A peine avait-il pensé à
la perspective de se rendre à la machine à café que Wedge arriva dans
son uniforme blanc d’amiral. Son visage était plissé de rides liées aux
soucis, et ses cheveux fins étaient désormais plus gris que bruns.
« Han, Leia, je suis désolé pour l’attente, » dit Antilles. Alors que la
porte glissait derrière lui pour se refermer, Han surprit l’arrière
d’une tête acquiesçant vigoureusement tandis que quelqu’un d’autre
parlait de manière sévère. « Avez-vous décidé ? »
« Ouais. » Han commença à se sentir plus optimiste, peut-être Antilles
avait-il juste eu une réunion difficile avec quelques huiles. « J’étais
en train de me dire que ça serait pas mal de m’engager. »
« Je suis soulagé d’entendre ça ! » Antilles sourit et tendit sa main,
mais il y avait plus d’appréhension que de chaleur sur son visage. «
Nous avons un boulot important pour toi. »
« Han serra la main offerte, mais Leia continua à étudier Antilles avec
une certaine réserve. « Nous sommes impatients d’en entendre plus »
dit-elle, « afin que nous puissions prendre une décision définitive ».
Antilles fit de son mieux pour paraître déçu, mais fit l’erreur
d’expirer doucement par le nez. C’était un vieux signe de sabacc, et Han
savait que c’était toujours synonyme de soulagement. Quoiqu’il fût en
train de se passer ici, ça commençait à sentir la bave de Hutt.
« Tout à fait, » dit Han. « Pourquoi ne pas nous dire ce que tu as en
tête ? »
« C’est honnête. » Antilles les éloigna du garde posté à la porte et
baissa sa voix. « Nous avons besoin que vous négociiez une coalition. »
« Négocier ? » Han s’agita. “ Je pensais que tu me voulais dans
l’armée.”
« Peut-être plus tard. » Antilles ne semblait pas trop sérieux. « Pour
l’instant, ceci est plus important. »
« Je dois dire que faire confiance au Capitaine Solo pour négocier autre
chose qu’un passage dans une ceinture d’astéroïdes semble un peu fou, »
dit C-3PO. « Son tempérament le prédispose mal à la diplomatie. »
« Han est un homme fait de talents cachés. » Antilles conserva son
regard fixé sur Han. « Il n’y a personne d’autre en qui j’aurais
confiance pour cette mission. »
« Han considéra le compliment rapidement avant de décider que son ami
était en train de lui faire avaler de la pâtée pour bantha. « C’est à
propos de Jacen, c’est ça ? »
Antilles fronça les sourcils. « Jacen ? » Il tourna la tête. « Han, nous
avons tous les deux des enfants combattant de l’autre côté de ce truc. »
« Syal n’est pas en train de torturer des Corelliens sur Coruscant » répondit Han. Au niveau de honte et de
colère qu’il ressentait vis-à-vis de ce que Jacen était devenu, il
n’allait pas s’en cacher. « Ecoute, je n’aime pas plus que toi ce que
Jacen est en train de faire, mais ça reste mon gosse, je ne vais pas le
désavouer. Je comprendrais si tu as un problème avec ça. »
« Ce n’est pas ça Han, » répondit Antilles. « Jacen est paumé, mais
c’est seulement parce qu’il croit en sa cause. Tôt ou tard, il va finir
par se rappeler que toi et Leia lui avez appris à différencier le bien
du mal, et il retrouva le droit chemin. »
Leia s’approcha et serra la main d’Antilles. « Merci Wedge, » dit-elle. «
Je sais que c’est vrai, mais ça fait du bien d’entendre quelqu’un
d’autre le dire. »
« Ouais, ça nous permet de croire qu’on est pas si fous finalement. »
Han se retourna pour essuyer une larme au coin de ses yeux, puis revint
vers Antilles. « Alors qu’attends-tu de moi réellement ? »
« Je te l’ai dis, » répondit Antilles. « Négocier une coalition. »
Tandis qu’il parlait, les yeux de l’amiral se posèrent sur Leia et Han
réalisa qu’en vérité, il voulait que ce soit Leia qui négocie la
coalition.
Han secoua la tête. « Pour une fois Threepio a raison, tu ne veux pas
que je négocie une quelconque coalition. Je pourrais commencer une
guerre ou un truc dans le genre. »
Antilles offrit une expression théâtrale. « Allons, Han. » Brièvement,
il posa son regard sur Leia de nouveau. « Vous comprenez ce que je suis
en train de demander. »
« Alors demandes le, » dit Han. « Tu sais que j’ai horreur de ces petits
jeux. »
« Très bien. » Antilles se tourna vers Leia, et il commença à cligner
des yeux plus rapidement, un autre signe de sabacc signifiant que votre
adversaire essaye de passer en force. « Vous comprenez que ça ne peut
pas être une requête officielle… »
« Pourquoi pas ? » l’interrompit Han.
« Parce que je ne suis pas Corellienne, » dit Leia. « Et je suis un
Chevalier Jedi. Ca semblerait suspicieux que je conduise les
négociations. »
« Alors tu veux que je sois l’homme de paille ? » Han continua à fixer
Antilles.
Antilles acquiesça. « Exactement ».
« Pas intéressé, » dit Han, n’essayant même pas de prétendre envisager
la demande. Il ne pouvait pas demander à Leia de négocier pour une cause
sachant qu’elle ne la supportait qu’en partie, spécialement alors
qu’Antilles lui-même avait des réserves par rapport à ce qu’il
demandait. De plus, Han avait le pressentiment que leur vieil ami
essayait de les décourager d’accepter la mission. « Appelles-moi quand
tu aurais besoin de quelqu’un pour combattre. »
Il se retourna pour partir, mais Leia l’attrapa par le bras. « Han, ne
devrions-nous pas finir d’écouter l’Amiral Antilles ? »
« A quoi bon ? »
« Pour Corellia. » Leia le fixa avec regard sévère qui
fonctionnait mieux sur lui que n’importe quelle suggestion Jedi appuyée
par la Force. « Tu es toujours en train de parler de l’importance de
préserver l’esprit indépendant de Corellia. S’asseoir à une table de négociation est-il
un si grand sacrifice ? »
La mâchoire de Han se décrocha. Leia avait renoncé à son rôle de
diplomate expérimentée durant la guerre avec les Yuuzhan Vong, quand il était devenu évident que le
processus politique affaiblissait la capacité de la Nouvelle République à
gagner la guerre. Qu’elle soit volontaire maintenant pour reprendre ce
rôle au service de Corellia semblait un peu suspicieux. »
Han s’agita. « Tu veux le faire ? »
« Je suis prête à l’envisager. » Leia se tourna vers Antilles. « Mais
nous ne prendrons pas de décision tant que nous n’aurons pas entendu les
détails, tous les détails. »
« Personne ne s’y attendait. » Antilles sourit, mais la note de
déception dans sa voix ne laissait aucun doute, en tout cas pour
quelqu’un le connaissant depuis quarante ans. « Mes ordres étaient
simplement de découvrir si vous étiez prêt à l’envisager. Le Premier
Ministre Gejjen vous expliquera le reste. »
Han leva ses sourcils. Dur Gejjen avait pris le pouvoir en aidant Han et
Boba Fett à assassiner le cousin mégalomaniaque de Han, Thrackan
Sal-Solo. Après cela, Gejjen avait abolit le poste de Président des Cinq
Mondes que Sal-Solo avait créé dans le seul objectif d’exercer son
pouvoir personnel sur l’ensemble du système Corellien. S’il s’était
arrêté là, Han aurait approuvé son intégrité et sa sagesse. Mais Gejjen
s’était avéré être aussi néfaste que Sal-Solo, établissant sa propre
emprise en s’arrangeant pour se faire nommer à la fois Chef d’Etat de Corellia et Premier Ministre des Cinq Mondes. «
Gejjen est ici ? » demanda Han. « Tu te moques de nous. »
“Je crains que non.”
Antilles ouvrit le passage jusqu’à la salle de planification, une cabine
spacieuse équipée avec la tout dernière technologie de coordination de
combat : des écrans d’affichage couvrant la moitié du mur, un
holoprojecteur tactique monté dans le plafond, des machines à café
automatiques dans chaque coin. Dur Gejjen et deux autres personnes
étaient assises en train de discuter autour d’une large table de
conférence ovale avec un poste combinant communication et transfert de
données à chaque siège.
Dès que Han et Leia entrèrent dans la salle, Gejjen mis fin à la
conversation et tendit la main. « Capitaine Solo, bienvenu. » Il était
jeune et plutôt beau, avec la peau noire et les cheveux sombres coupés
courts à la manière militaire. « Je suis si heureux que vous ayez
accepté cette mission. »
« Ouais, ben, ne vous réjouissez pas trop vite, » dit Han. « Je n’ai
encore rien accepté. »
Il serra la main de Gejjen froidement, puis regarda derrière lui les
personnes présentes. Ils étaient plus âgés, le premier avec des cheveux
blond sable, une mâchoire carrée et une moustache grisonnante, la
seconde était une femme d’âge moyen avec un visage tout en rondeur et
des yeux froids de couleur grise. Han n’était pas assez familier avec le
nouveau gouvernement pour les reconnaître de vue, mais il devinait au
dégoût d’Antilles et au nombre d’agents de sécurité attendant dehors
qu’il s’agissait Gavele Lemora et Rorf Willems. Avec Gejjen, Lemora et
Willems étaient le cœur du gouvernement des Cinq Mondes, Lemora étant le
ministre des renseignements et Willems le ministre de la défense.
Gejjen fronça les sourcils en direction d’Antilles. « Je pensais que
nous ne deviez pas les amener à moins que… »
« La requête de l’Amiral Antilles était nécessairement assez vague, »
l’interrompit Leia. « Han aura besoin de connaître un peu plus de
détails avant d’accepter de vous servir en tant qu’émissaire. »
« Ah, bien sûr. » Gejjen jeta un coup d’œil par-dessus son épaule à la
femme au regard de glace, Lemora, et parût soulagé. « Nous serions
heureux de lui donner le briefing de base. »
« Après que le droïde soit sorti, » ajouta Lemora, fixant C-3PO.
« Je ne peux pas partir ! » objecta C-3PO. « Je ne serais plus en mesure
d’enregistrer le briefing. »
« C’est l’objectif tête de silicone, » dit Willems. Il avait une voix
rauque et une attitude agressive. « Nous ne voulons pas
d’enregistrement. »
« Vous en êtes certain ? » s’enquit C-3PO. « Les circuits mémoriels du
Capitaine Solo ont montré des signes de fatigue ces derniers temps. Pas
plus tard qu’hier, il a dit à la Princesse Leia que sa nouvelle coupe de
cheveux courts lui faisait à peine paraître trente cinq ans. »